La France prend toutes les précautions pour protéger les producteurs de volaille alors que la grippe aviaire fait son retour. Le risque est élevé dans certaines région après la découverte de plusieurs cas en Suisse et en Allemagne. Le virus se nomme H5N8 et a aussi été repéré sur des animaux sauvages. Une épidémie similaire à celle qui qui avait eu lieu il y a dix ans est-elle à craindre ? Reportage dans la Bresse auprès d'éleveurs qui ne semblent pas spécialement inquiets.
Mesures de protection. La grosse différence avec l'épidémie de 2006 c'est qu'aujourd'hui, on sait protéger les élevages. Le tout, sans confiner les volailles, ce qui empêcherait d'obtenir l'AOC poulet de Bresse. Dès ce week-end, tous les producteurs vont mettre en place des mesures de protection, explique Pierre Bernard, patron des volaillers de la Bresse : "Pas de repas dehors, ni de boissons à l'extérieur car cela attire les oiseaux". Des mesures contraignantes, mais "l'intérêt est de protéger" les animaux, rappelle Pierre Bernard.
Des chapons pour Noël. A 38 jours de Noël, pas d'inquiétude non plus pour les chapons qui seront disponibles en nombre sur les étals pour les fêtes. La raison : ils ne sont déjà plus en plein-air, explique Sylviane Labranche, productrice de chapons. "Ils sont déjà confinés, un mois à l'avance". "Ils prennent le gras pour être à maturité quand on les tue", détaille-t-elle. "Personne ne peut accéder [à mes chapons], hormis moi. Même mon mari n'y va pas !", sourit-elle.