La Commission européenne a autorisé une compensation de 65 millions d'euros pour les éleveurs français touchés par la grippe aviaire, notamment pour les élevages de canards et d'oies du sud-ouest durement affectés par les restrictions vétérinaire.
La France fournira la moitié de cette compensation financière. La moitié de cette compensation financière provient des autorités françaises et l'autre du budget européen. Elle concerne tous les éleveurs de volaille qui ont enregistré des pertes du fait des mesures d'abattage et de non-remplacement de leurs animaux pour contenir l'épizootie en 2016 et 2017.
Les éleveurs de canards et d'oies du sud-ouest, qui ont été les plus durement touchés, ont plusieurs fois manifesté ces derniers mois pour réclamer une meilleure indemnisation de leurs pertes. La France a déjà commencé à verser sa part des compensations à ses éleveurs, mais la Commission européenne devait encore donner son approbation au déclenchement de cette mesure couverte par les règles de la Politique agricole commune (PAC).
Compensation différente selon le type d'élevage. Le feu vert de Bruxelles va désormais permettre de débloquer la partie européenne de cette compensation, soit 32,5 millions d'euros, que les autorités françaises auront jusqu'au 30 septembre 2018 pour verser. L'aide reçue par chaque éleveur "sera calculée en fonction du nombre d'animaux non élevés en raison des restrictions vétérinaires en vigueur et sur base des marges standards des élevages de volaille en France", a indiqué un porte-parole de la Commission. Le montant de la compensation sera ainsi différent selon le type d'élevage, les marges n'étant par exemple pas les mêmes pour les élevages dits conventionnels et ceux estampillés "biologiques".
Selon une source au sein de la Commission, l'exécutif européen est par ailleurs en train d'examiner une autorisation d'aide d'Etat pour que la France puisse élargir le champ des aides versées aux différents acteurs de la chaîne des élevages de volaille. Il s'agit de pouvoir couvrir une période après mai 2017, quand des pertes ont continué d'être enregistrées malgré la fin des restrictions vétérinaires.