Stéphane Le Foll a assuré que tout serait fait pour éviter les fermetures d'exploitation mais 360.000 bêtes vont encore être abattues dans le département, a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture. Dans les Landes, où la grippe aviaire revient sans cesse depuis un an, les éleveurs semblent totalement résignés.
"Il faut que ça s'arrête". Ils seront nombreux à devoir abattre pour la deuxième année consécutive. C'est le cas de Damien qui se rend à l'évidence. Il est le seul parmi ses quatre voisins à avoir encore des canards. Le reste a été décimé par le virus. "Il faut qu'on arrête de réfléchir, il faut absolument abattre tout, vider les zones. C'est une libération parce que ça va enfin s'arrêter. Il n'y aura plus aucune chance que le virus tue nos animaux. On va abattre des animaux qui ne sont pas en train de mourir, mais ils sont peut-être malades aussi. Il faut absolument que ça s'arrête."
Confinement. Les 1.800 canards de Damien sont élevés en autarcie : moins de transport pour moins de propagation du virus. Mais cette année, cette mesure ne suffit plus. C'est pour cette raison que les oies de Marie-Pierre ont passé leur dernière heure dehors, mardi. L'éleveuse aura le droit de mener sa production à terme, sous réserve de confinement. "Elles sont bien dehors, elles ne montrent pas de signes de faiblesse, observe-t-elle. Mais il faut les confiner, c'est heureux de les confiner et qu'il ne faille pas les abattre. Très souvent, avec le client, c'est le premier sujet de conversation : 'Est-ce que vous devez abattre ?' Moi je ne pourrais pas !"
Vide sanitaire. Une question est à l'esprit de tous les éleveurs : une fois le vide sanitaire passé, il se demandent quand leur production pourra reprendre et avec quels poussins.