Grippe aviaire : pourquoi le cochon est au centre des attentions, selon la présidente du Covars

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Alexis de la Fléchère, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L'Organisation mondiale de la santé a fait part de son inquiétude sur l'expansion de la grippe aviaire dans le monde. Le virus s'est multiplié au sein de plusieurs espèces animales, mais pas au cochon, ce qui est rassurant souligne Brigitte Autran, présidente du Covars, au micro d'Europe 1.

La grippe aviaire est de retour sur le devant de la scène. La souche A5N1, surveillée de très près, se répand en ce moment dans le monde entier et s'étend à de nouvelles espèces animales. Aux États-Unis, le virus s'est multiplié au sein de plusieurs troupeaux de bovins au début du mois de mai, ce qui constitue une première. Un éleveur a même été contaminé par l'une de ses vaches… Dans ces conditions, l'Organisation mondiale de la santé fait part de sa grande inquiétude.

"Ce qui est vraiment inquiétant, et ce qui peut favoriser une épidémie humaine, c'est le passage du virus actuellement présent chez les oiseaux et maintenant chez les vaches, aux cochons. Le vrai risque, c'est vraiment le porc", expose Brigitte Autran , professeure émérite en immunologie et présidente du Covars (l'ex-Conseil scientifique), au micro d'Europe 1.

"Pas de transmission interhumaine à ce jour"

L'immunologue détaille : "Dans le porc ou le cochon, il peut y avoir plusieurs virus de grippe présents en même temps qui vont produire ce qu'on appelle dans notre jargon une 'recombinaison', avec une capacité de modification du virus qui pourrait devenir hautement transmissible à l'homme."

Néanmoins, Brigitte Autran souligne que "ce qui est rassurant, c'est qu'il n'y a pas de transmission interhumaine à ce jour, et il n'y en a pas eu depuis 20 ans qu'on connait ce virus".