Seize hackers ou pirates informatiques, concernés par la problématique de protection des populations en cas de catastrophe naturelle comme un tsunami, participent à un exercice international de simulation qui a démarré mardi en Guadeloupe.
Une première participation de hacker à cette simulation annuelle. Selon Gaël Musquet, président de l'association HAND, Hackers againts Natural Desasters, qui participe à l'exercice "Caribe Wave 2017", il s'agit d'une simulation d'un séisme de magnitude 8,5 suivi d'un tsunami de plus de 15 m de haut. Une telle simulation a lieu tous les ans depuis 2011, sous l'égide de l'Unesco et qui concerne tous les États des Caraïbes, mais c'est la première fois que des hackers y participent, de façon constructive.
Exploiter les ressources numériques pour protéger les populations. "Au déclenchement de l'alerte, on a fait de la bathymétrie (mesure de la profondeur d'eau, vitesse des courants), de la mesure de trafic maritime, aérien, on a monté des applications de localisation de sites refuges, et bien sûr, utilisé les réseaux sociaux", a détaillé Gaël Musquet. Au-delà de l'exercice, HAND veut dénoncer le "problème national" de la non-utilisation des outils numériques dans les programmes de protection des populations, notamment en cas de crise majeure. "On entend n'importe quoi sur les protocoles d'alerte", s'insurge Gaël Musquet.
Des outils déployés également en métropole. "Notre objectif, c'est de montrer que c'est facile, que le problème n'est pas technique ou financier mais politique", martèle Gaël Musquet. À la fin de l'exercice, le 25 mars, le bilan de l'opération sera dressé et les outils de l'association seront ensuite déployés dans le sud de la France, notamment en Méditerranée pour la lutte contre les feux de forêts.