Guadeloupe/Îles des Saintes : l'ouragan Maria a été "un monstre"

L'ouragan Maria a fait énormément de dégâts dans les Antilles françaises dont fait partie l'archipel des Saintes. Image d'illustration.
L'ouragan Maria a fait énormément de dégâts dans les Antilles françaises dont fait partie l'archipel des Saintes. Image d'illustration. © Cedrick Isham CALVADOS / AFP
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Mélanie Nunes avec N.M. , modifié à
Ce petit archipel, situé au sud de la Guadeloupe, panse ses plaies quatre jours après le passage destructeur de l'ouragan Maria. 
REPORTAGE

Depuis le passage de l'ouragan Maria, elles sont coupés du monde. Les îles des Saintes, coincées entre la Guadeloupe et la Dominique, pansent ses plaies, comme a pu le constater l'envoyé spécial d'Europe 1. Maria, classé en catégorie 5 quand il a passé sur les Antilles, a fait des dégâts estimés à moins de 100 millions d'euros en Guadeloupe. 

Une machine à laver échouée sur la plage. L'archipel est de nouveau accessible avec des navettes qui permettent de joindre l'île de Grand Anse. Après 45 minutes de traversée, c'est une terre dévastée et un paysage de guerre qui se dévoilent. Des fers à repasser, une machine à laver sont échoués sur la plage, témoignant de la violence du souffle de Maria. "Ici, on appelle ça la chiquetaille, c'est un mélange de tout", explique Herman. Dans une petite maison chancelante, Ozane a étendu ses matelas sur la terrasse. A 75 ans, elle a vu l'eau monter : "ça sifflait, un cyclone, ouah mon dieu". "Là, c'est l'eau qui grimpe dans ma maison, j'ai nagé dans l'eau, j'ai crié, ah.. ça me fait mal au cœur", se remémore-t-elle.

Maria ? "Un monstre". Une machette dans la main, Fossette coupe ses arbres ravagés par Maria. Son regard est triste et elle n'a rien pu avaler depuis plusieurs jours. Les ouragans ? Elles les a tous vu passé mais ce dernier était "un monstre", assure-t-elle. 

Pardonner à la mer. Sur les plages, autrefois décor de carte postale, un groupe de jeunes s'est donné rendez-vous. "Très déboussolé... on voyait des tôles, des paraboles voler, c'était vraiment affreux", rapporte un de ces adolescents. Malgré le désastre, "on tient, on essaye de reconstruire", dit une jeune fille. Pour garder le moral, ils entonnent ensemble le chant des marins, celui qui pardonne à la mer de s'être déchaîné.