Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les appels au djihad se multiplient. Le conseil de l'éthique de la Fédération française de football a été saisi dimanche après le partage par le joueur de Nice Youcef Atal d'une publication contenant des "appels à la violence", en lien avec le conflit. Avec l'attaque du Hamas en Israël, 189 actes antisémites ont été recensés sur le territoire français et plus de 2.000 signalements en lien avec apologie du terrorisme et les propos antisémites ont été fait à la plateforme Pharos selon le Ministère de l'Intérieur. La communauté juive de France est sur ses gardes et vit dans la peur.
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"Rester discrètes"
L'étoile de David est resté dans leur boîte à bijoux. Venues se recueillir à la grande synagogue de Lyon, Lucie et ses trois filles préfèrent rester discrètes par peur des représailles. "Je dis à mes filles d'éviter de se retrouver dans des endroits avec du monde, de sortir plus tard le soir et d'être plus prudentes", explique la mère de famille au micro d'Europe 1.
La prudence est quotidienne : "Je vais chercher mes petits-enfants à l'école en voiture pour leur sécurité", raconte Rafael, un lyonnais.
Refuser de vivre dans la peur
Sandrine, elle, éteint les bougies de Shabbat à la fenêtre "pour éviter que les gens voient que nous allumons une bougie le vendredi soir dans tel appartement. Cela fait partie de nos craintes". Ces peurs bouleversent son quotidien : "On se méfie à chaque instant sur le trottoir, en course etc. On regarde qui marche devant ou derrière nous".
Comme Sandrine, la communauté juive se sent prise pour cible. Néanmoins, elle refuse de vivre dans la peur.