Le policier blessé dans des heurts vendredi en Guyane a reçu quelques dizaines de membres des "500 frères" sur le seuil de sa chambre d'hôpital. Si son geste a permis de tranquilliser les esprits, un blocage "total" du département est prévu lundi.
Le geste de Joël Terry a calmé les esprits. Le numéro 2 de la police en Guyane, "sérieusement blessé" dans des heurts devant la préfecture, vendredi, a reçu quelques dizaines de membres des "500 frères" sur le seuil de sa chambre d'hôpital. Malgré tout, cela n'empêchera pas le blocage "total" du département lundi.
"Fermeture totale jusqu'à nouvel ordre." Le collectif "Pou la Gwiyann dékolé", qui pilote le mouvement, a annoncé que les barrages érigés dans les villes seront actifs de 7h (12h à Paris) à minuit (5h lundi). "Il y aura fermeture totale jusqu'à nouvel ordre" avec interdiction, même pour les personnes voulant passer à pied, à moto ou à vélo, de les franchir, a annoncé l'un des cadres du collectif à la radio Péyi.
"Stop aux barrages en Guyane." Le contrôle des barrages s'était fait jusqu'alors avec une certaine souplesse mais son durcissement a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. "Il n'est pas tolérable de se voir refuser le droit de circuler librement sur le territoire. (...) Une partie de la Guyane a peur de s'exprimer", affirment les signataires d'une pétition en ligne qui a recueilli un millier de signatures. Environ 700 internautes font désormais partie d'un groupe Facebook intitulé "Stop aux barrages en Guyane".