Le collectif qui pilote le mouvement social qui dure depuis un mois en Guyane a décidé lundi soir de refermer les barrages qu'ils avaient levés pour le week-end, jusqu'à la signature d'un protocole d'accord avec le gouvernement. Ce protocole d'accord, élaboré par le collectif "pour suspendre le mouvement sous sa forme actuelle", a été envoyé au gouvernement.
"Obligation de durcir le mouvement". "Pour avoir une signature rapide, nous avons obligation de durcir le mouvement. Les barrages seront fermés dès ce soir 22H00", a déclaré pour le collectif Valérie Vanoukia, représentante des très petites entreprises de Guyane, à l'issue d'une assemblée générale.
Dans ce protocole, baptisé Projet d'Accord de Guyane, Pou la Gwiyann dékolé ("Pour que la Guyane décolle") "acte" le plan d'urgence de plus d'un milliard d'euros proposé par le gouvernement et "fait une proposition d'accord à minima", sur "des compléments pour satisfaire les urgences", a-t-elle expliqué. En clair, "nous proposons de rouvrir le dialogue sur les 2 milliards" d'euros supplémentaires que réclamaient jusqu'à présent les manifestants.
Deux points non négociables. Mais deux points sont non négociables: "le gouvernement doit acter le fait que le peuple guyanais veut se prendre en main", et "tous ceux qui se sont engagés dans le mouvement ne devront faire l'objet d'aucune sanction judiciaire", a insisté Mme Vanoukia, en référence aux contrôles de police ordonnés depuis vendredi sur les barrages par la justice.