La trentaine de délégués de la manifestation de mardi à Kourou, reçue à l'intérieur du Centre spatial guyanais (CSG) pour y présenter leurs revendications au directeur du centre Didier Faivre, a décidé d'occuper le site. "Nous ne bougerons pas d'ici. La situation est figée, la Guyane est bloquée. Vous êtes bloqués. Nous voulons les milliards que nous avons demandés", a affirmé Manuel Jean-Baptiste, un membre du collectif "Pou La Gwiyann dékolé", s'adressant directement à Didier Faivre.
"Nous ne bougerons pas". "Nous ne bougerons pas. Aucune fusée ne pourra décoller sans que nous ayons une réponse à nos revendications", a tonné Youri Antoinette, un autre membre du collectif. "Ça paraît gros un milliard, mais par rapport au retard que nous avons, ce n'est rien", a-t-il estimé. "Le message est parfaitement compris. Mais je ne peux m'engager à rien", leur a répondu Didier Faivre, avant de s'éclipser.
Pas de nouvelle date pour le lancement de la fusée Ariane 5. Le collectif, après avoir évalué chacune de ses revendications, a revu ses exigences à la hausse. En plus du milliard annoncé ce week-end par le gouvernement, le collectif souhaite désormais 2,1 milliards, selon Joëlle Prévot-Madère, une autre de ses membres. Olivier Goudet, un porte-parole des "500 frères contre la délinquance", groupe central dans le mouvement social guyanais, avait réclamé dimanche 2,5 milliards d'euros.
Mardi, plusieurs milliers de manifestants se sont dirigés mardi vers le CSG, d'où décollent les fusées européennes Ariane, pour affirmer leur "détermination", après deux semaines de mouvement social d'une ampleur inédite dans le département. Aucune nouvelle date n'a été fixée pour le lancement de la fusée Ariane 5, qui devait mettre un orbite le 20 mars deux satellites pour des opérateurs brésilien et coréen.