Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour lever un barrage routier en Guyane, érigé par une trentaine de personnes qui opposaient une "forte résistance", sur la nationale menant au Brésil, a indiqué la préfecture.
Des bottes de foin et des véhicules. Une trentaine de personnes dénonçant un manque d'engagement de la municipalité de Montsinéry-Tonnegrande (35 km au sud de Cayenne) face à leur souhait d'aménagement de leur zone rurale ont érigé un barrage entravant complètement la circulation sur la nationale 2, dite "route de l'Est", avec des bottes de foins et des véhicules.
Gaz lacrymogènes et interpellation. Devant "la forte résistance" et "l'agressivité" des manifestants, les gendarmes ont utilisé des "gaz lacrymogènes et une grenade de désencerclement" pour dégager le barrage et le leader, dont l'identité n'a pas été précisée, a été "interpellé et placé en garde à vue", a ajouté la préfecture dans un communiqué.
Un début de dialogue. Le président de l'association, "la Crique des deux flots", à l'initiative de cette action revendiquait un début de dialogue avec le maire de Montsinéry au sujet de l'aménagement de leur zone de vie "sans eau courante, sans électricité, sans voirie". L'incident s'est déroulé au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron qui s'est achevée samedi dans une Guyane toujours sous tension.