Un certain nombre d'associations alertent sur les manquements dans la prise en charge des personnes à mobilité réduite lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Celles-ci vont d'ailleurs boycotter la sixième conférence nationale du handicap, qui s'ouvre ce mercredi à l'Élysée. Elles demandent des aménagements urgents pour "éviter la catastrophe" en 2024.
L'éducation, l'emploi, l'accès au droit et la mobilité des personnes en situation de handicap sont au programme de l'Élysée ce mercredi. Emmanuel Macron préside la sixième conférence nationale du handicap, au cours de laquelle il devrait annoncer 70 mesures fortes pour déterminer la politique des trois années à venir. Mais le collectif handicap a prévu de boycotter ce rendez-vous, dénonçant un manque de concertation et d'ambition du gouvernement.
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Inquiétudes autour du transport et de l'hébergement
Les associations regrettent par exemple qu'à l'approche des Jeux olympiques de Paris , les personnes à mobilité réduite restent sur le banc de touche. Il y a encore beaucoup à faire pour être à la hauteur de l'enjeu. Si elles estiment que les sites olympiques sont plutôt accessibles, elles s'inquiètent de la prise en charge des personnes en situation de handicap en amont de ces sites , notamment au niveau des gares et des aéroports.
"Ce sont des milliers de personnes supplémentaires en situation de handicap qui vont avoir besoin d'assistance. Et nous savons que ces services sont toujours en tension. Et il y a un certain nombre de transports en commun, notamment le métro, qui sont quasiment inaccessibles", alerte Patrice Tripoteau, directeur adjoint de l’APF France Handicap.
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Des difficultés qui pourraient aussi concerner les hébergements. "Il est attendu notamment au moment des Jeux olympiques 4.000 personnes utilisateurs de fauteuil roulant par jour, alors qu'il n'y a que 3.500 chambres adaptées sur l'ensemble de l'Ile-de-France", rappelle-t-il. "Pour les chambres d'hôtel, il est encore temps. On peut encore rendre accessibles des chambres, beaucoup plus de chambres", ajoute Patrice Tripoteau, pour qui il est encore possible de rectifier le tir. Des aménagements urgents pour éviter une catastrophe à l'été 2024.