Handicap : Valérie Pécresse veut rendre le «métro historique» parisien accessible

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avec AFP , modifié à

"Un métro pour tous" : en dévoilant le plan transport des Jeux paralympiques, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a plaidé lundi pour un vaste chantier, estimé entre 15 et 20 milliards d'euros, afin de rendre accessibles les "treize lignes historiques" du métro parisien.

"Ce projet, 'Un métro pour tous', peut devenir le grand projet de la décennie avec l'accessibilité du métro historique", a déclaré lors d'une conférence de presse Valérie Pécresse, également présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports de la région.

 

Valérie Pécresse a estimé qu'il faudrait au moins vingt ans pour rendre le réseau de métro accessible, avec "sans doute" des "impossibilités techniques" sur certaines stations, dans un Paris "extrêmement urbanisé". Pour en estimer le coût, elle a indiqué s'appuyer sur des études réalisées sur la ligne 6, en partie aérienne, donc "moins chère à rendre accessible".

"Ma proposition, elle est sur la table et la main est tendue"

Il faudrait débourser entre 600 et 800 millions d'euros pour cette ligne, affirme Valérie Pécresse. "Je suis prête, et je l'ai dit, (...) à boucler ce plan de financement en faisant trois parts égales, une part Région, une part Etat, une part Ville de Paris", a déclaré la présidente de région à propos des travaux estimés entre 15 et 20 milliards d'euros pour l'ensemble du réseau du métropolitain.

Si tous les sites des Jeux seront bien desservis par des stations et gares accessibles, selon Valérie Pécresse, le réseau de métro historique reste "le point noir". Dans Paris intramuros, a-t-elle détaillé, "on a 100% d'accessibilité des bus, mais seulement 25 % d'accessibilité du réseau ferré : métro, tram, RER".

"Ma proposition, elle est sur la table et la main est tendue", a dit Valérie Pécresse, insistant également sur la concertation avec les habitants. L'organisation des Jeux paralympiques à Paris (28 août - 8 septembre) a illustré le manque criant d'accessibilité des transports dans la capitale.

300.000 spectateurs par jour pendant les Jeux paralympiques

Cent minibus seront affrétés pour emmener "au plus près des Jeux" paralympiques les personnes en situation de handicap et leur accompagnant, à partir de huit gares équipées d'ascenseurs notamment. Sur l'application "Transport Public Paris 2024", il sera également possible de choisir la fonctionnalité voyageurs en fauteuil roulant avec "des itinéraires 100 % accessibles".

Pendant ces Jeux paralympiques, Ile-de-France mobilités s'attend à accueillir jusqu'à 300.000 spectateurs par jour, moitié moins que pendant les Jeux olympiques. "On va avoir beaucoup plus de monde à transporter", note néanmoins Valérie Pécresse, car 5 millions de voyageurs sont attendus chaque jour sur le réseau à partir de la rentrée le 2 septembre.

Ainsi, davantage de rames vont circuler sur 13 lignes de métro, RER et trains — jusqu'à 10 % en plus sur la ligne 13 par exemple. Pour accéder à certains sites de compétition, Ile-de-France Mobilités conseille aux spectateurs des itinéraires évitant les lignes 13 et 9 par exemple, réservées aux "transports du quotidien" et régulièrement encombrées.