La ville de Paris et la préfecture de police ont reconnu vendredi "un sentiment d'insécurité" pour les femmes dans le quartier La Chapelle-Pajol, dans le 18e arrondissement de Paris, affirmant y avoir déployé "un dispositif dédié" pour remédier à ce "harcèlement de rue". Dans son édition de vendredi le journal Le Parisien faisait état de situations de harcèlement de rue à l'égard des femmes dans ce quartier populaire du nord de la capitale. Des femmes ont d'ailleurs lancé une pétition pour dénoncer cette situation.
"Un fort sentiment d'insécurité". "La Ville de Paris et la Préfecture de Police ont identifié cette problématique depuis plusieurs semaines et déploient un dispositif dédié pour sanctionner les auteurs de ces actes et permettre au plus vite un retour à la normale", affirme vendredi un communiqué de la mairie. "Le quartier de Pajol fait partie des zones prioritaires. Des situations de harcèlement de rue à l'égard des femmes y ont été constatées. Si les femmes ne sont pas 'interdites' de circuler, il existe bel et bien un fort sentiment d'insécurité", ajoute-t-elle, affirmant travailler avec la Préfecture de police et le maire du 18e arrondissement, "à la mise en oeuvre d'un plan d'actions dédié".
@Paris@prefpolice Avec @prefpolice et @EricLejoindre, nous mettons en place un plan d'actions spécifique contre les discriminations envers les femmes. #Pajol
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 19 mai 2017
Une marche exploratoire. Ce plan se traduira "à court terme, par une augmentation importante des contrôles de police, tout au long de la journée", et à moyen terme, par "des actions de sensibilisation à l'attention des commerçants et des acteurs locaux pour qu'ils contribuent à prévenir et à alerter sur tout acte troublant l'ordre public". Par ailleurs, la Ville de Paris et la mairie d'arrondissement vont "initier une marche exploratoire dans le quartier", avec des riveraines, pour mettre en oeuvre des propositions. Ce sujet sera abordé lors d'une rencontre entre François Molins, Procureur de la République, et les maires d'arrondissements, qui se tiendra le 31 mai au Parquet de Paris : sera alors évoquée la possibilité de créer "un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) dédié à Pajol".