Harcèlement scolaire : près d'Aix-en-Provence, une association vient en aide aux victimes

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Stéphane Burgatt (près d'Aix-en-Provence), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Arnaud Le Vu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à

Ce jeudi, les élèves de CE2 à la terminale devront répondre à un questionnaire sur le harcèlement scolaire dans le cadre d'une journée nationale consacrée à ce fléau. Un fléau qui a brisé des vies, comme celle d'Inès, la fille d'Audrey et Stéphane qu'Europe 1 a rencontrés. Ces parents ont fondé une association pour venir en aide aux jeunes victimes.

"Mobilisation générale", "lutte implacable"... Le gouvernement a mis l'accent à la rentrée sur le combat contre le harcèlement scolaire . Ce jeudi marque la journée nationale de lutte contre ce fléau, et dans le cadre du programme pHARe justement destiné à lutter contre le harcèlement , un questionnaire sera remis à tous les élèves du CE2 à la terminale pour en avoir une vision plus claire.

Outre l'Éducation nationale , des parents agissent de leur propre initiative pour protéger les enfants malmenés, à l'image d'Audrey et Stéphane Gutierrez, qui viennent de fonder l'association "La renarde, Inès 4 ever" (Inès pour toujours, ndlr). Une association qui porte le nom de leur fille qui, à cause de ses cheveux roux, a subi des brimades durant son année de 6e, au point de sombrer dans la détresse psychologique.

"À l'école, on n'a pas eu d'aide du tout"

Rencontrée par Europe 1 du côté de Gardanne, près d’Aix-en-Provence, sa mère se remémore : "Elle en est venue à s'automutiler. Pendant le temps de cantine, elle s'est enfermée dans les toilettes... On est venu en aide à notre fille avec nos propres moyens parce qu'à l'école, on n'a pas eu d'aide du tout". Audrey Gutierrez explique que le harceleur d'Inès "n'a pas été puni. Ça a duré toute une année, c'était très compliqué pour sortir la tête de l'eau. Notre fille a fait plusieurs séances de psychothérapie pour s'en sortir". 

Inès n'est aujourd'hui plus de ce monde, foudroyée par un cancer il y a près de deux ans. Ses parents continuent son combat contre le harcèlement au travers de cette association, avec par exemple la pose de boites aux lettres pour recueillir les messages de détresse.

Des activités pour que les jeunes puissent changer d'air

Stéphane Gutierrez, le papa, propose également de financer des activités pour aider ces jeunes à changer d’air, comme il l’avait fait pour sa fille. "Ça la complètement changée. Elle était beaucoup plus forte, et c'est à ce moment-là qu'elle a pris le rôle de défendre ceux qui étaient harcelés", se souvient-il.

Pour ces parents, la lutte contre le harcèlement scolaire progresse, mais les initiatives comme les leurs se heurtent trop souvent à un océan de lenteur administrative.