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Romain Rouillard (propos recueillis par Guillaume Lariche)
Invitée d'Europe 1 soir week-end ce dimanche, Marie-Laure Pezant, porte-parole de la Gendarmerie nationale, a expliqué le plan des autorités pour rétablir l'ordre républicain en Nouvelle-Calédonie où des émeutes éclatent quotidiennement depuis près d'une semaine. Il s'agit notamment de libérer les barrages pour permettre l'acheminement de denrées.

C'est une opération "vitale" pour la population calédonienne. Une opération de gendarmerie a été lancée ce dimanche en Nouvelle-Calédonie afin de "reprendre totalement la maîtrise de la route principale de 60 km entre Nouméa et l'aéroport", a indiqué sur X le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. 76 barrages y avaient été installés par les émeutiers, rendant impossible l'acheminement de denrées alimentaires et de médicaments. Une situation qui dure depuis près d'une semaine et le début d'un déferlement de violences sur l'archipel sur fond de contestation d'une réforme visant à élargir le corps électoral sur ce territoire ultra-marin du Pacifique. 

Les autorités entendent donc rétablir l'ordre républicain dans ce département situé à 17.000 km de Paris. Mais malgré l'action des 600 gendarmes déployés et épaulés par des membres du GIGN, certains émeutiers sont parvenus à réinstaller des barrages sur cette fameuse route reliant l'aéroport à Nouméa. "C'est pour cela que l'on continue, qu'on ne lâche pas le terrain et qu'on est très présent. L'objectif est de réitérer les opérations afin que nous puissions libérer tous ces barrages", a expliqué sur Europe 1 Marie-Laure Pezant, porte-parole de la Gendarmerie nationale, invitée d'Europe 1 soir week-end ce dimanche. 

"Viabiliser cet axe, retrouver du calme" 

Le "travail de coordination" qui doit être menée entre les équipes déployées sur place constitue le nerf de la guerre. "Vous avez des véhicules blindés qui vont libérer les axes et pousser ces barrages et il y a ensuite une action qui doit être menée pour retirer tout ce matériel qui sert à la construction des barrages", indique Marie-Laure Pezant. En somme, il s'agit de "harceler ceux qui tiennent les barrages". "C'est un terme que nous utilisons en tant que force de sécurité intérieure. Cela signifie répéter plusieurs fois des actions de manière à ce que l'on puisse viabiliser cet axe, retrouver du calme et permettre l'acheminement de tout ce dont on a besoin". 

 

Devant la presse ce dimanche, le commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, a appelé les émeutiers à "rendre les armes" et a assuré que l'ordre républicain serait rétabli "quoi qu'il en coûte". À commencer par cet axe entre l'aéroport et Nouméa dont le dégagement est d'autant plus urgent que la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont mis la pression sur la France afin de pouvoir poser des avions pour rapatrier leurs ressortissants.