Pendant le confinement, les Français ont écouté beaucoup de musique. Et la bonne nouvelle, c'est qu'à la différence d'autres secteurs de la culture durement frappés par la crise liée au Covid-19, celui-ci se porte plutôt bien. D'après les chiffres du Snep (Syndicat national de l'édition phonographique), les ventes sont en effet restées stables et c'est en grande partie grâce aux rappeurs.
Sur les 20 albums les plus vendus en 2020, presque la moitié sont ceux de rappeurs, comme celui du jeune Hatik. Un constat qui s'explique notamment par la croissance exponentielle du streaming, qui représente désormais la moitié du chiffre d'affaires du secteur de la musique enregistrée. Et parmi les populations qui écoutent le plus la musique en streaming, on retrouve bien sûr les jeunes. En effet, 96% des 16-24 ans sont concernés, et ils écoutent principalement du rap.
Les écoutes en streaming comptabilisées dans les ventes d'albums
Un succès qui s'explique également par le fait que depuis la crise du disque, on comptabilise les écoutes en streaming dans les ventes d'albums. D'où le fait que les rappeurs dominent les classements. À l'instar de Ninho, par exemple, qui pointe à la deuxième place des albums les plus vendus cette année après Vitaa et Slimane.
Autre signe que le marché se porte bien, malgré la crise, la vente en physique n'a pas été si touchée. Les ventes ont certes baissé de 20%, mais les CD et les vinyles représentent tout de même plus d'un quart des ventes globales de musique en France.
Et le vinyle est d'ailleurs loin d'être démodé puisque ses ventes ont même augmenté de 10%. Mais sur ce format ce ne sont pas les rappeurs qui s'imposent, mais les grands classiques comme Nirvana ou Queen.