Le prix des cantines scolaires va bondir en cette rentrée 2022. En raison de l'inflation, de la sécheresse et de l'augmentation du prix des matières premières, elles coûteront 5 à 10% plus chères qu'en 2019. Il y a trois ans, le repas était évalué, en moyenne, à 10 euros contre 13 aujourd'hui.
Une situation qui interpelle nombre de parents d'élèves. Invitée d'Europe matin week-end ce dimanche, Nageate Belhacen, co-présidente de la FCPE, la Fédération des Conseils de Parents d'Élèves est revenue sur cette hausse et a fait part de sa préoccupation. "Les parents sont inquiets parce que la cantine fait partie d'un tout. Il y a une question d'éducation à l'alimentation et on a peur que des parents retirent leurs enfants de la cantine parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer tout simplement", a-t-elle alerté.
Des inégalités de traitement entre les territoires
Selon elle, l'accès à un repas équilibré et abordable dans une cantine scolaire est d'autant plus important lorsque l'on prend en compte l'incapacité financière de certains parents à nourrir convenablement leurs enfants. "Des enfants viennent à l'école le ventre vide", a-t-elle notamment rappelé.
Nageate Belhacen a également pointé du doigt l'inégalité de traitement entre les différents territoires sur cette question des cantines scolaires. "Les parents et toutes les communes de France ne sont pas tous logés à la même enseigne. Par exemple, il y a des parents pour qui le prix de la cantine va être indexé sur le quotient familial alors que dans certaines communes, ce n'est pas le cas", a-t-elle indiqué.
La co-présidente de la FCPE appelle donc à une prise en charge "de manière uniforme" et se dit favorable à la "gratuité" des cantines scolaires. "La cantine est un temps scolaire, un temps éducatif", a-t-elle insisté.