Ce trust, appelé JPS avait été créé par le chanteur lui-même, trois ans et demi avant sa mort.
Libération dévoile jeudi des détails sur le "trust" qui détient l'héritage de Johnny Hallyday, au centre de l'audience prévue vendredi devant le tribunal de grande instance de Nanterre.
"Le nom du ou des trustees" inconnus. Cette entité de droit californien a été constituée par le chanteur en juillet 2014, trois ans et demi avant sa mort. Elle récupère alors "tout ce qu'il possède, à l'exception notable des biens immobiliers situés en France", indique le quotidien. Ses enfants, David Hallyday et Laura Smet, se sont lancés dans une procédure pour faire reconnaître qu'ils ont été lésés par les dispositions testamentaires. Ils arguent qu'ils sont déshérités, ce qu'interdit le droit français. De leur côté, les représentants de la veuve du chanteur, Laeticia Hallyday, et de ses deux filles font valoir la loi américaine, qui permet de léguer librement ses biens. Le TGI avait intimé à ces derniers de produire le testament, de divulguer le "périmètre" précis des avoirs du trust monté pour bénéficier à la dernière épouse et aux filles de Johnny Hallyday, et de révéler "le nom du ou des trustees" (gestionnaires du trust).
D'après Libération, l'audience de vendredi risque de frustrer les avocats de David Hallyday et Laura Smet. "Depuis le décès du premier titulaire du poste, aucun trustee n'a été déclaré", avance le journal, qui pense que "ce petit jeu du chat et de la souris peut durer encore longtemps". L'avocat de Laeticia Hallyday, Ardavan Amir-Aslani, avait affirmé à Paris Match qu'aucun membre de la famille de la veuve n'avait de rôle dans le trust.
Maintenir pour Laeticia un certain niveau de ressources. Ce trust, appelé JPS (pour Jean-Philippe Smet), a pour objet, selon ses statuts consultés par Libération, de maintenir à Laeticia un niveau de ressources "conforme au niveau de vie auquel [Johnny Hallyday] et Laeticia ont été habitués durant leur vie commune", quitte à entamer le patrimoine. Les statuts prévoient par ailleurs comment est financée l'"éducation (...) scolaire, artistique ou autre" des deux filles, Jade et Joy.