Le président François Hollande a annoncé mardi plusieurs mesures en faveur des familles monoparentales, justifiant son choix d'associer dans un même ministère Famille et Droits des femmes. "Il faut favoriser d'abord l'articulation de la vie professionnelle et de la vie familiale et sortir les familles monoparentales des situations de précarité", a déclaré le président.
Des solutions pour faciliter l'organisation. Le chef de l'État s'exprimait à l'occasion du renouvellement officiel à l'Élysée mardi du Haut Conseil de l'égalité entre les femmes et les hommes, créé en 2013, et notamment de sa présidente Danielle Bousquet. Il a annoncé le développement de "crèches à vocation d'insertion professionnelle" et la création d'une "agence de recouvrement des impayés (de pensions) alimentaires", pour "être sûrs que les fonds recouvrés iront bien vers les femmes qui sont privées de leur droit". Il a également annoncé que des expérimentations allaient être lancées pour "offrir des solutions de répit pour les familles monoparentales".
La loi Travail va aider, selon Hollande. Revenant sur la polémique qui a entouré le rattachement de la question des Droits des femmes au "ministère des Familles", il a rappelé que "les inégalités commencent dans la famille". "C'est là qu'il y a un certain nombre de partages qui ne sont pas acceptables, il y a aussi des stéréotypes qui demeurent, y compris dans l'éducation", a expliqué le chef de l'État. Et comme pour répondre à Danielle Bousquet qui l'a notamment interpellé sur le "sous-emploi des femmes", François Hollande a évoqué le projet de loi Travail. Estimant que "des progrès ont été accomplis ces dernières années" dans le domaine de l'égalité professionnelle, il a estimé que la réforme du code du travail, "en ce moment en débat, ça ne vous aura pas échappé", était "l'occasion de faire de ce texte un texte pour l'égalité professionnelle".
Créé par décret en janvier 2013 et appelé à devenir "une institution" pérenne par la loi, a promis le président, le Haut Conseil a pour mission d'assurer la concertation entre les acteurs de l'égalité, d'évaluer les politiques menées et de faire des recommandations au gouvernement et aux parlementaires. Il réunit une quarantaine de membres, hommes et femmes, représentant d'associations, élus, experts et représentants de l'État.