Hollande envisage de remettre la Légion d'honneur aux 130 victimes des attentats

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Alexandre Kara avec M.B. , modifié à
DISTINCTION - Une mesure exceptionnelle qui nécessite encore quelques ajustements et une concertation avec les familles des victimes.

A l'Elysée, cela fait des jours que l'on s'interroge : comment honorer les victimes des attentats du 13 novembre ? Selon nos informations, François Hollande voudrait toutes les distinguer en leur décernant la Légion d'honneur à titre posthume.

François Hollande aura le dernier mot. La réflexion est déjà très avancée, mais il reste encore à déterminer comment accorder cette décoration à l'ensemble des victimes, dont certaines sont de nationalité étrangère. Une situation prévue par le code de la Légion, sous certaines conditions. François Hollande devrait s'entretenir dans les prochains jours avec le grand chancelier de la Légion d'honneur, le Général Georgelin, pour voir comment concilier cet hommage avec la procédure officielle. Mais en tant que Grand Maître de l'ordre de la Légion, c'est bien au président de la République que reviendra le dernier mot quoi qu'il arrive.

Concertation avec les familles. Reste la concertation, indispensable, avec les familles des victimes. L'Elysée envisage donc de les réunir, ainsi que les proches des blessés. Ce sera l'occasion pour l'exécutif d'aborder l'ensemble des questions qui se posent dans le cas d'un tel drame, notamment les aides psychologique, médicale ou financière à apporter. Car l'Elysée veut absolument éviter que l'une des familles de mort ou de blessé ne connaisse des difficultés liées aux soins ou aux indemnisations.

La Légion pour certaines victimes des attaques de janvier. Après les attaques du mois de janvier, François Hollande avait déjà attribué la Légion d'honneur à certaines victimes. L'urgentiste et chroniqueur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux l'avait reçue, ainsi que Frédéric Boisseau (agent de maintenant tué dans le hall de Charlie Hebdo), Ahmed Merabet (policier tué devant Charlie Hebdo), Franck Brinsolaro (policier chargé de la protection de Charb) et Clarissa Jean-Philippe (policière municipale tuée à Montrouge), tous les quatre à titre posthume.