La France connaît "un haut niveau de menace" terroriste, mais a un plan de mobilisation et de vigilance "particulièrement élevé aussi", a déclaré mardi François Hollande au lendemain de l'attentat sur un marché de Noël à Berlin, faisant part de sa "solidarité" et de sa "compassion" avec l'Allemagne. Le chef de l'État s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le président du Sénégal Macky Sall.
"Désolation" et "malheur". "Nous avons un haut niveau de menace et nous avons un niveau et un plan de mobilisation et de vigilance particulièrement élevés aussi", a également indiqué le chef de l'Etat, précisant qu'il "aurait à exprimer directement" à la chancelière Angela Merkel "cet après-midi" sa "compassion" et son "soutien". "La France sait ce que représente une attaque terroriste, ce qu'elle peut provoquer de désolation et également de malheur et combien il nous faut être soudés, unis. Ça vaut pour un pays quand il est frappé, ça vaut pour toute l'Europe, et ça vaut même pour le monde entier, face à la menace terroriste", a-t-il souligné.
Sécuriser les rassemblements. "Ici en France, toutes les consignes avaient déjà été données pour que nous puissions sécuriser autant qu'il est possible tous les lieux et notamment les marchés de Noël et autres rassemblements", a précisé le chef de l'Etat. Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a demandé mardi aux Français "de s'amuser", mais également "d'être prudents" pour les fêtes de fin d'année. "Je demande la vigilance de chacun, je demande à ce qu'il n'y ait pas de climat de peur. Nous assurons la protection de notre territoire et de nos concitoyens", a assuré Bruno Le Roux sur Europe 1. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu en fin de matinée au marché de Noël de Strasbourg, quelques heures seulement après l'attaque de Berlin, qui a fait au moins 12 morts.