Dans une circulaire envoyée par le Premier ministre, les enseignants sont invités à consacrer un cours, lundi, à la mémoire de Jacques Chirac, décédé jeudi à 86 ans. Cette proposition, publiée vendredi au Journal officiel, a séduit Christine Guimonnet, présidente de l'association des professeurs d'histoire-géographie.
"Ça peut être opportun pour ma classe de terminale parce que je fais la bascule entre mon thème sur l’Afrique en géographie et mon thème sur l’historien et les mémoires de la guerre", précise la professeur d’histoire-géographie, qui envisage notamment "d’évoquer le discours sur la rafle du Vel d’Hiv" de Jacques Chirac.
Christine Guimonnet rappelle toutefois que cette mesure n’est pas imposée mais proposée aux professeurs. "C’est important que ce cours se fasse sur la base du volontariat et qu’il se raccroche pédagogiquement à ce que l’on est en train de faire", juge-t-elle.
"L'utilité pédagogique" avant tout
De son côté, Jimmy Markoum, enseignant d'histoire géographie au lycée Angela Davis à Saint-Denis, considère qu'un cours sur Jacques Chirac ne serait pas cohérent avec les thèmes abordés en ce moment dans ses classes. "Pour être très précis, en seconde, je suis en train de travailler sur l’Antiquité et en première sur la Révolution française. Je ne vois donc pas comment un cours sur Jacques Chirac pourrait être d’une quelconque utilité pédagogique en plein milieu d’un chapitre qui n’a absolument rien à voir", estime-t-il.
Ce professeur, qui dit "comprendre l’émotion générale liée la mort de Jacques Chirac", juge toutefois utile que "le rectorat mette des documents ou des discours d’époque à disposition pour travailler dans le cadre du programme sur la Ve République".