Hommes "évincés", méconnaissance de "l'intérêt de l'enfant" ou encore "effet domino" inéluctable vers la "légalisation de la gestation pour autrui" (GPA) : des députés LR sont montés au créneau d'emblée contre l'ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes mardi, en commission.
Sur la forme, ils ont contesté l'application du nouveau règlement de l'Assemblée voté au printemps limitant les prises de parole sur des amendements identiques. La présidente de la commission Agnès Firmin Le Bodo (UDI et indépendants) avait annoncé cinq orateurs pour leurs 11 amendements visant à supprimer l'article premier de la loi bioéthique qui comprend la mesure phare de l'élargissement de la PMA.
Suspension de séance
Après une brève suspension de séance, les élus de droite ont défendu leurs amendements de suppression de l'article 1er. Celui-ci "méconnaît à l'enfant la possibilité de jouir d'une filiation vraisemblable et le prive définitivement de père", s'est notamment inquiétée Annie Genevard, tandis que Xavier Breton y voyait "la porte ouverte à l'arbitraire".
Cette évolution du droit "n'aboutira-t-elle pas inéluctablement vers la légalisation de la GPA ?", a renchéri Thibault Bazin, proposant "d'appliquer le principe de précaution" en supprimant l'article. Dans les rangs de LR, seul Maxime Minot a fait part de son soutien "avec quelques collègues" à une "évolution progressiste des mentalités".