Plus de 19.000 postes de médecins étaient "statutairement vacants" en début d'année dans les hôpitaux, où les contractuels compensent en grande partie ce manque de titulaires, selon le rapport annuel du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers (CNG).
Le taux de "vacance statutaire" pour les postes à temps plein "a progressé de 0,9 point entre 2017 et 2018" et s'établissait au 1er janvier à 27,4%, indique le CNG dans son rapport annuel publié sur son site Internet. Cela correspond à 15.052 postes "budgétés" mais pas "occupés statutairement" par des praticiens hospitaliers (PH).
Des postes "provisoirement occupés". Une grande partie de ces postes à temps plein sont toutefois "provisoirement occupés" par des praticiens contractuels : une étude du CNG réalisée en janvier 2017 estimait leur nombre à plus de 12.000. Pour les postes de PH à temps partiel, la vacance statutaire culminait à 47% début 2018, soit 4.039 titulaires manquants.
Des disparités régionales. Le taux de "vacance statutaire" varie selon les régions : dans les deux catégories (temps plein et temps partiel), il est supérieur à la moyenne en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Normandie, mais inférieur en Bretagne, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les disparités dépendent aussi des spécialités médicales: l'anesthésie-réanimation, l'ophtalmologie et la radiologie font partie des moins pourvues, à l'inverse de la pédiatrie, la chirurgie infantile et la dermatologie.