Quelques heures après la visite surprise d'Emmanuel Macron à la Pitié-Salpêtrière, plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont indiqué vendredi réfléchir à une "journée nationale de mobilisation" pour l'hôpital public. Ils doivent se réunir le 18 mai, la mobilisation pourrait avoir lieu "mi-juin".
Plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont indiqué vendredi réfléchir à une "journée nationale de mobilisation" pour l'hôpital public, mis à rude épreuve par la crise du coronavirus et pour lequel le gouvernement a promis un "plan massif d'investissement".
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Une mobilisation "mi-juin"...
Cette journée de mobilisation pourrait avoir lieu "mi-juin", ont précisé dans un communiqué commun ces syndicats, parmi lesquels l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), la CGT, et les Collectifs Inter-hôpitaux (CIH) et Inter-urgences, à la pointe de la mobilisation pour demander davantage de moyens et de lits à l'hôpital public depuis plus d'un an. Ils organisent une visio-conférence sur le sujet lundi 18 mai.
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... alors que Macron a assuré vouloir "mettre fin à la paupérisation" à l'hôpital
Cette annonce intervient alors qu'Emmanuel Macron a assuré vendredi vouloir "mettre fin" à la "paupérisation" des personnels soignants et promis que l'Etat "sera au rendez-vous", lors d'un déplacement à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Depuis le début de l'épidémie, "le Président de la République a affirmé que 'le jour d'après ne serait pas un retour au jour d'avant' et promis de 'tirer toutes les conséquences'" de la crise, soulignent les syndicats et collectifs hospitaliers dans leur communiqué.
Or, "pour l'instant, nous ne nous voyons rien venir dans ce sens". "Au contraire, le déconfinement et la reprise d'activité dans les établissements se mènent sans tirer les premières leçons de la gestion de la crise sanitaire et sans entendre les revendications des professionnels", protestent-ils. Le président de la République s'était engagé fin mars à mettre en œuvre un "plan massif d'investissement" pour l'hôpital, comprenant une "revalorisation de l'ensemble des carrières" pour les personnels, une fois que la crise serait passée.
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Jeudi, le chef de l'Etat s'est entretenu pendant deux heures par visioconférence avec des médecins hospitaliers, promettant "d'aller plus vite" pour revaloriser les rémunérations et les carrières. "Outre des revendications salariales portées par les professionnels, ce sont les fondations mêmes de la politique de ressources humaines à l'hôpital qui doivent être questionnées et modernisées", a expliqué vendredi dans un communiqué le ministère de la Santé, qui assure vouloir associer "les partenaires sociaux" à ces travaux.