Des primes plus importantes pour les Jeux olympiques : c'est la volonté des syndicats de transports de la région parisienne qui ont appelé à la grève ce mardi. Et si dans les aéroports, le mouvement mobilise, les difficultés concerneront surtout les usagers des RER et des Transiliens. La branche de la SNCF en charge de ces lignes de trains est bien mobilisée. Devant les panneaux de la gare Saint-Lazare, les mots "train annulé" défilent aux côtés des numéros des trains.
Ce mardi, seulement un train sur trois circule sur les lignes. Alors, du côté des voyageurs, le mot d'ordre était l'anticipation. "Les grévistes, ils nous embêtent un peu", s'agace une utilisatrice des Transiliens au micro d'Europe 1. "Comme je savais qu'il y avait grève, j'ai anticipé. Mon premier train a été supprimé, mais j'ai eu le deuxième. Il faut juste s'y prendre à l'avance", poursuit-elle, estimant néanmoins que "les grévistes abusent, c'est tout. Moi, je travaille dans une banque, je n'ai pas le droit de faire de grève ou je ne fais pas de grève. Donc, qu'ils fassent comme nous et qu'ils bossent".
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Modifier son trajet
D'autres n'ont en revanche pas eu la chance de trouver un train à la gare Saint-Lazare. "Je suis obligé d'arriver en retard à mon travail, je n'ai pas le choix. Donc, je vais prendre le métro et un bus. Ça me rajoute une demi-heure de transports", regrette une autre voyageuse.
"Je m'en doutais, mais bon, je me disais : 'il y a toujours un train'. Et il n'y a pas de train, il n'y a rien", poursuit-elle. Et dans la gare, les messages appelant les usagers à modifier ou reporter leurs déplacements tournent en boucle depuis son ouverture ce matin.