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Charles Guyard / Crédit photo : GUILLAUME SOUVANT / AFP , modifié à
Après l'émotion qu'a suscité le meurtre de Matisse, 15 ans, il y a une semaine en pleine rue, il s'est ajoutée l'indignation relative au profil de son meurtrier présumé. Le jeune meurtrier était, au moment des faits, sous le coup d'une mise en examen pour des vols avec violences. Pour beaucoup, à ce stade déjà, il aurait dû être enfermé.

"On est en deuil, on est en communion, on est en colère…" La colère de cette habitante de Châteauroux est un sentiment très partagé dans la ville où une marche blanche pour Matisse a rassemblé ce samedi près de 8.000 de personnes. "Il faudrait faire quelque chose au niveau des lois. Il y avait déjà eu des histoires similaires, mais là, je pense que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", ajoute-t-elle.

"La loi n'est pas bien faite"

La goutte d'eau qui suscite l'indignation à Châteauroux, c'est le passif du meurtrier présumé, lequel était sous contrôle judiciaire pour vol aggravé avec violences commis ces dernières semaines sous la menace d'un couteau. "Il n'aurait pas dû être en liberté. Tout est contradictoire", explique cet autre riverain.

Mais en détail, il n'y rien de contradictoire. Ce n'est que la loi. Le mis en cause étant âgé de 15 ans, le code de la justice pénale des mineurs ne prévoit pas d'incarcération pour des faits de nature correctionnelle, comme l'a indiqué le parquet. Une disposition que beaucoup n'acceptent pas.

"La loi n'est pas bien faite, justement, car peu importe l'âge, il n'aurait pas dû être relâché", s'insurge une habitante. Un autre répond au micro d'Europe 1 : "À partir du moment qu'il y a un crime d'une certaine ampleur, le fait d'être mineur devrait être exclu." Cette fois, s'agissant de meurtre, le placement en détention provisoire a bel et bien été requis à l'encontre du jeune homme.