"Le ministre peut tout à fait prendre des mesures pour permettre aux agriculteurs de tenir économiquement." Christiane Lambert appelle le ministre de l'agriculture Marc Fesneau a continuer ses efforts pour aider les agriculteurs face aux conséquences désastreuses de la canicule sur les récoltes et les animaux. De lourdes dégâts sont à prévoir, même s'il est trop tôt pour calculer les pertes. La canicule a un effet direct sur la vie des animaux d'élevage, et les cultures, en manque principalement d'eau.
La nécessité d'une assurance gestion des risques
"Nous avons un grand chantier déjà engagé suite au gel historique de 2021 : c'est la création d'une assurance gestion des risques, pour que les agriculteurs puissent s'assure plus facilement. Au-delà de 50% de perte, c'est la solidarité nationale qui joue. Nous sommes en train de construire ce dispositif. il ne faut pas que les assureurs flanchent. Il ne faut pas que Bercy flanche !", demande-t-elle au micro d'Europe 1.
L'assurance gestion des risques est aujourd'hui l'un des grands projets de la FNSEA. "Si on produit moins, l'alimentation coutera plus cher pour tout le monde." Au micro d'Europe 1, Christiane Lambert insiste, "il y a un intérêt souverain pour la nation".
L'Ukraine représente 30% du marché mondial du blé. "Il va manquer de blé sur la planète, donc partout où on peut produire, il faut produire". Dans la matinale d'Europe 1, la présidente déplore notamment certains actes qui empêchent de développer les cultures. "La nuit dernière, une réserve d'eau a été saccagée dans les Deux-Sèvres par des militants. Je trouve que c'est criminel de casser des outils de production au moment où tout le monde parle de famine."
La canicule, "un nouveau coup dur"
"Elle est très forte, elle monte très haut". La canicule est "un nouveau coup dur" pour les agriculteurs en France selon Christiane Lambert. Au micro d'Europe 1, elle s'alarme de la durée de cette vague de chaleur, aux conséquences parfois dramatiques. La situation est compliquée pour les animaux mais aussi les agriculteurs qui doivent travailler dans des bâtiments où la chaleur est écrasante. "Le risque d'incendie est fort", entre la paille et les engins agricoles en ferrailles. Il y a déjà eu de nombreux départs de feu.
Pour Christiane Lambert, "c'est trop tôt pour calculer les pertes". Mais avec la sécheresse de ce début d'année, on attend "autour de moins 3 à 4% de production de blé en moins à l'échelle de la France", mais jusqu'à "moins 30 à 50% pour certains agriculteurs.