Il y a des circonstances dans lesquelles des capacités exceptionnelles peuvent nuire à l'épanouissement d'un individu. C'est le cas de Théo, 15 ans. Élève de Terminale L dans un lycée de la Vienne, il passera le bac dans quelques semaines. Avec plus de deux ans d'avance.
"Le système n'est pas adapté". "Il a appris à lire tout seul à 5 ans... en grande section, il avait déjà le dictionnaire sur sa table de chevet", raconte sa mère pour illustrer sa précocité. Théo a ensuite sauté des classes et a intégré le lycée avec de l'avance sur le reste de ses camarades. Mais "le système n'est pas adapté," regrette-t-il auprès de France Bleu.
Cette inadaptation a provoqué chez Théo une véritable phobie scolaire. Depuis février, il n'arrive plus à aller en cours et pourrait ne pas réussir à se rendre à l'examen. Il envisage même de passer les épreuves par correspondance l'an prochain s'il ne peut pas les passer dans de bonnes conditions cette année. En effet, le lycéen souffre fortement de sa précocité. Il confie d'ailleurs qu'il voudrait parfois être "comme les autres".
"L'art est un exutoire". Afin d'échapper à son malaise scolaire, Théo s'investit dans différentes activités. Selon France Bleu, il affectionne tout particulièrement la lecture, l'architecture, ainsi que les langues vivantes. Le jeune homme va jusqu'à déclarer que "l'art est un exutoire". Il poursuit : "dans la souffrance, ça m'a aidé à trouver ce que je voulais faire."
Plus tard, Théo aimerait intégrer une formation de Design-Arts appliqués. Des études nécessitant une obtention du baccalauréat, dont l'idée permettra peut-être à Théo de surmonter sa phobie scolaire le jour J.