L'an dernier à la même époque il n'en était rien, mais cette année, les pluies abondantes qui s'abattent sur l'Hexagone permettent de recharger efficacement les centaines de nappes phréatiques que compte le pays. Deux zones restent encore déficitaires mais le véritable bilan ne pourra être fait qu'en mars ou en avril 2020.
"Aujourd'hui on a 80% des nappes qui se rechargent. L'eau arrive bien à la nappe et les niveaux montent", éclaire Laurence Gourcy, hydrogéologue au BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières. Selon elle, le Sud et le Nord du pays sont les mieux approvisionnés en eau. "Au Sud, on atteint des niveaux hauts, et dans le Nord on reste à des niveaux plutôt moyens".
Deux zones encore en déficit
En revanche, deux zones restent à surveiller : "L'Est de la France, avec la vallée du Rhône et la Bourgogne, et le Sud de la nappe d'Alsace, qui restent encore déficitaires. On a encore plusieurs mois devant nous pour continuer à recharger. Il faudra attendre les mois de mars-avril pour voir si l'été pourra être favorable ou pas", estime l'hydrogéologue.
Seule la pluie permet de recharger les nappes et elle ne doit pas tomber tout d'un coup, comme lors d'un fort orage, sans quoi elle ruisselle sur les sols sans rejoindre la nappe en profondeur. Mais l'hiver a un avantage sur l'été, car "la végétation ne puise plus sur les ressources, et les prélèvements s'arrêtent. Donc la recharge est d'autant plus importante. On est plutôt optimistes aujourd'hui", assure Laurence Gourcy.