Le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a annoncé lundi plusieurs mesures, dont le recrutement de 200 agents de sûreté et la gratuité des transports aux policiers de la région, pour améliorer la sécurité dans les transports, notamment en grande couronne. "La grande couronne est moins bien couverte par les dispositifs existants", a souligné lors d'une conférence de presse la présidente (LR) du Stif et de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Contrôles d'identité. Ce sont ainsi 200 agents de sûreté supplémentaires qui seront recrutés pour les réseaux de bus éloignés de la capitale, pour un coût de 10 millions d'euros sur quatre ans. Ils seront assermentés pour procéder à des contrôles d'identité. "Contrairement à la RATP et la SNCF, les entreprises de bus de grande couronne ne disposaient pas de personnel dévolu (à la sécurité) (...), donc les chauffeurs et les contrôleurs, dès qu'ils se retrouvent face à un conflit, doivent faire appel à la police ou à la gendarmerie", a dit Valérie Pécresse.
Gratuité accordée aux fonctionnaires de police. Par ailleurs, la gratuité des transports sera accordée aux fonctionnaires de police de la région: "aujourd'hui, 30.000 policiers de Paris et de la petite couronne bénéficient de 'facilités de circulation' dans les transports franciliens. (...) Il y a 9.000 policiers en grande couronne qui ne sont pour le moment pas concernés", a détaillé Valérie Pécresse. Le coût de cette mesure pour le Stif sera de 7 millions d'euros par an.
Renforcer la vidéo-protection. Le Stif veut également renforcer la vidéo-protection, "avec l'objectif d'avoir 100% des bus de grande couronne vidéo-protégés en 2018 (RATP 100% équipée), 100% des trains vidéo-protégés d'ici 2021 et 70 gares (routières)vidéo-protégées en 2017".
Une mise en œuvre en 2019. Par ailleurs, les forces de sûreté gérées séparément par la RATP et la SNCF, seront rassemblées en un même lieu sous l'autorité du préfet de police. "L'objectif de mise en oeuvre est fixé à 2019 pour un coût de 6 millions d'euros", précise le Stif. Le vice-président du Stif, Stéphane Beaudet, a évoqué "un gain d'efficacité sur le terrain, et un moyen évidemment de rassurer les usagers (...). Il convient de faire la distinction entre l'insécurité et le sentiment d'insécurité".
Et pour diminuer le délai d'intervention lors de la présence de colis suspects, et donc les retards, 20 brigades de cyno-détection seront déployées d'ici fin 2017 sur le réseau SNCF, ce que teste également la RATP depuis le 1er décembre.