L'État s'oppose aux tests salivaires de détection de drogue dans les lycées que la région Île-de-France souhaite financer pour les lycéens franciliens, une décision contestée par la présidente de région, Valérie Pécresse (LR).
Les compétences régionales outrepassées. Dans une lettre adressée en juillet à Valérie Pécresse, citée vendredi par Le Figaro, le préfet de région Jean-François Carenco estime que cette disposition adoptée en mai par les élus régionaux outrepasse les compétences régionales en matière sanitaire et sociale. Pour lui, l'article contesté ne respecte pas les dispositions du code des collectivités territoriales et du code de l'éducation.
Pour Pécresse, "une lutte cotre le décrochage". Pour Valérie Pécresse en revanche, elle s'inscrit pleinement dans le cadre des compétences régionales, notamment "en matière de lutte contre le décrochage scolaire". "En application de ses compétences en matière de développement sanitaire, de soutien aux politiques d'éducation et de lutte contre le décrochage scolaire, la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions et les pratiques addictives au lycée, action qui figure précisément au croisement de ces trois compétences", écrit-elle en réponse dans un courrier au préfet daté du 20 juillet. "Le lien entre addiction et décrochage scolaire est en effet scientifiquement établi", souligne-t-elle.
Plan anti-drogue. Dans le cadre de son plan anti-drogue, la Région a adopté le 19 mai le principe controversé de financer des tests salivaires et diverses autres dispositions pour lutter contre les addictions en milieu scolaire. Pour les chefs d'établissement, ces tests de dépistage devaient être "des outils de diagnostic" sous couvert du secret médical, dont les résultats seraient transmis uniquement à la famille ou au lycéen s'il est majeur.