À chaque tragédie, les réseaux sociaux se font écho de la tristesse des Français. L'incendie de Notre-Dame de Paris n'a pas fait exception lundi soir. Tout le monde était à l’unisson pour partager son émotion sur Twitter, Facebook ou Instagram.
Pêle-mêle, les internautes évoquaient leur tristesse, le choc éprouvé devant les images terribles de Notre-Dame en proie aux flammes ou encore leur soutien aux valeureux pompiers de Paris qui ont sauvé le monument. Le tout agrémenté d’émojis de circonstance : un visage larme à soleil, des mains jointes en signe de prière ou bien un cœur brisé.
Quelle tristesse .... #NotreDamepic.twitter.com/XYlhComdDm
— Omar Sy (@OmarSy) 15 avril 2019
Merci @PompiersParis@PompiersFR
— AlexG MayKon (@AlexGMayKon) 16 avril 2019
Vous êtes la fierté de tout un pays !
A quoi me sert encore de prier Notre-Dame.#NotreDameCathedral
— Sinem Yılmaz (@sinembetiler) 16 avril 2019
Victor Hugo cité, Quasimodo dessiné
Pour beaucoup de monde, Notre-Dame de Paris est indissociable du roman éponyme de Victor Hugo, publié en 1831. Certains sont donc allés dénicher des passages du texte rendant hommage aux flèches et aux rosaces de la cathédrale. L'écrivain déplorait l'état de décrépitude du monument et son roman joua un rôle majeur dans sa rénovation en 1845.
« En effet, dans l’enceinte de Notre-Dame, la condamnée était inviolable. La cathédrale était un lieu de refuge. Toute justice humaine expirait sur le seuil. »
— Post Scriptum (@Quotes_PS) 15 avril 2019
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris
“Notre Dame est aujourd'hui déserte, inanimée, morte. On sent qu'il y a quelque chose de disparu. Ce corps immense est vide, c'est un squelette, l'esprit l'a quitté, on en voit la place, et voilà tout." - Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831) #NotreDamepic.twitter.com/9OBwcEKMMB
— мooncнιℓd ℓs (@LSauzereau) 15 avril 2019
D’autres internautes ont relayé l’évocation prémonitoire par Victor Hugo d’un incendie au sein de Notre-Dame. Celui-là était volontaire, déclenché par Quasimodo pour faire fondre du plomb qu'il déversa sur les assaillants qui tentaient d'entrer dans la cathédrale pour s'en prendre à sa bien-aimée Esméralda. La description qu'en faisait l'écrivain ne dépareille pourtant guère avec les images qui ont fait le tour du monde lundi soir.
#notredamedeparis
— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) 15 avril 2019
Victor Hugo avait tout imaginé pic.twitter.com/enCCFhSj5q
Pour les jeunes générations - qui n’ont pas toutes lues Victor Hugo -, Notre-Dame de Paris, c’est aussi un classique de Disney : Le Bossu de Notre-Dame, sorti en 1996. On voit donc fleurir depuis lundi les dessins mettant en scène le désarroi de Quasimodo, désormais orphelin de son antre. Sur l’un d’eux, le bossu, larme à soleil, serre Notre-Dame contre son cœur.
On a tout connue ses dernières années, mais on a jamais baissé les bras, on reconstruira #NotreDame , pour Quasimodo, pour Victor Hugo, pour notre patrimoine et pour notre histoire ! pic.twitter.com/7kZ0JX9ymG
— Chris Andreacchi (@AndreacchiChris) 15 avril 2019
#NotreDame désolée mes sincères condoleances Quasimodo pic.twitter.com/82Q3ZeZW5n
— Layla AlHarbi (@LaylaAlHarbi96) 15 avril 2019
#notredamedeParis en flammes... pic.twitter.com/A0pfc621C2
— AlloCiné (@allocine) 15 avril 2019
À chacun son histoire avec Notre-Dame
Tout le monde a un rapport particulier avec Notre-Dame de Paris et c’était particulièrement visible hier, chacun y allant de sa petite histoire ou anecdote personnelle. Par exemple, Notre-Dame était un lieu de prédilection des amoureux. Certains internautes romantiques ont donc partagé des photos de baisers échangés sur le parvis de la cathédrale ou en haut de ses clochers, avec à chaque fois le monument qui domine le cadre et semble donner sa bénédiction. L'une d'entre elle, immortelle, avait été capturée par Henri Cartier-Bresson.
Je ne trouve pas les mots ce soir pour rendre hommage à cette si grande dame. Mais une image de tendresse surgit, si belle, saisie par Cartier-Bresson. Pour atténuer ces heures terribles. #NotreDamepic.twitter.com/0ip0n5hrgO
— Ariane Maurisson (@ArianeMaurisson) 15 avril 2019
Mais l’émotion n’était pas uniquement française, hier soir. Partout dans le monde, des internautes ont fait part de leur tristesse de voir ainsi partir en fumée cette cathédrale connue de tous. Ils y avaient d’un côté ceux qui s’estimaient heureux d’avoir pu la visiter au moins une fois, et ceux qui pleuraient de n’avoir pas eu cette chance. Au total, sur Facebook, 35 millions de personnes dans le monde ont eu 80 millions d'interactions avec des contenus relatifs à l'incendie de Notre-Dame, selon les chiffres fournis par le réseau social.
I’m so glad I got to see it #NotreDame
— Aimee (@aimee2391) 15 avril 2019
Sur Facebook, nos auditeurs ont tenu eux aussi à exprimer leurs émotions, comme Gaël qui pleure "de voir un édifice, et surtout cet édifice qui a survécu aux guerres, aux révolutions, aux drames qu'a eu la France, NOTRE Cathédrale qui a tenue pendant près de 900 ans, partir en fumée…" "Amis Français ! Le Québec entier est sous le choc ! Vous n'êtes pas seul dans la tristesse ! Nous aussi avons quasiment perdus Notre-Dame de Montréal sous les flammes! La providence a fait en sorte qu'elle fut épargnée ! Le Président Macron parle de souscription nationale, voire même internationale ! NOUS RÉPONDRONS à cet appel !", répond Alain depuis un autre continent.
"Beaucoup de tristesse ! Le coeur de la France qui brûle je suis inconsolable. Le symbole de la chrétienté en France c'est trop dur c'est horrible...", poursuit Anges, quand Maria tient à rendre hommage aux pompiers : "Moi je dis un grand MERCI et un immense BRAVO aux pompiers qui ont pu maîtriser l'incendie au risque d'y laisser leur vie... Respect Messieurs les Soldats du Feu"
Ceux qui n'ont jamais visité Notre-Dame de Paris devraient toutefois en avoir encore l’opportunité dans quelques années. Certes, les dégâts matériels sont considérables : la flèche qui culminait à 93 mètres est tombée, grignotée par le feu, et "l'ensemble de la toiture est sinistrée, l'ensemble de la charpente est détruite, une partie de la voûte s'est effondrée", a précisé le lieutenant-colonel Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris. Mais la nef, les clochers, la rosace et de nombreuses reliques, dont la Sainte-Couronne, ont pu être sauvées. Et déjà lundi soir, les internautes faisaient part de leur détermination à voir Notre-Dame renaître de ses cendres.