Une semaine après l'incendie dans la cathédrale de Nantes, un bénévole du diocèse est passé aux aveux et a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche. Les motivations de cet homme de 39 ans, originaire du Rwanda, restent cependant floues. A Nantes, l’arrestation de ce bénévole a choqué les habitants. "Il faut être fou, c'est un lieu sacré. On ne touche pas à l'église", a déclaré l’un d’entre eux, interrogé par Europe 1.
"C’est certainement de la démence"
Le petit train touristique qui fait visiter Nantes n'a pas encore eu le temps de mettre à jour l'exposé sur la cathédrale. Pas d'allusion, donc, à l'incendie du 18 juillet. Mais à bord, François-Noël, qui vient de la Vendée voisine, a le regard aimanté sur cette façade occidentale défigurée. Et il est surtout choqué par le motif criminel du sinistre. "Ça fait mal au cœur parce que Nantes, c'est notre région", déplore-t-til. "On a su ensuite que c'était criminel. Pourquoi la personne a fait ça ? C'est certainement de la démence."
"Je n’arrive pas à comprendre son acte"
Pascal et Christine, deux Nantais qui se revendiquent athées, se disent eux aussi marqués par le geste du bénévole diocésain. Ils ne comprennent d'ailleurs pas pourquoi c'est à lui qu'était revenue la charge de fermer l'édifice. "Je me suis dit que ce n'est pas possible. Je n'arrive pas à comprendre son acte", s'indigne Pascal. "Je suis scandalisé, en colère, et j'ai tellement la haine au fond de moi par rapport à ce qui s'est passé... Les prêtres, ce sont eux qui gèrent l'église. C'est à eux d'ouvrir, de fermer la cathédrale", estime Christine.
La cathédrale restera désormais fermée le temps des travaux, sans doute pour plusieurs années. Avec, peut-être, l'espoir d'une réouverture partielle en marge du chantier.