Les importants incendies qui ont éclaté le 10 août près de Marseille ont fait 33 blessés et détruit 25 immeubles, selon un bilan officiel communiqué jeudi par la préfecture de région.
20 pompiers et 10 policiers blessés. "Aucun événement grave n'est à déplorer concernant les personnes", a indiqué le préfet à l'égalité des chances, Yves Rousset, qui avait coordonné les opérations de secours. "Il y a eu 33 blessés: 3 personnes civiles, 20 pompiers et 10 policiers, qui ont souffert d'indisposition au monoxyde de carbone", a indiqué Yves Rousset lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion avec des élus des communes sinistrées. Le préfet a fait état de "dégâts matériels importants mais limités au regard de l'ampleur de l'incendie" avec "25 immeubles détruits dont un groupe scolaire à Vitrolles et un lycée aux Pennes-Mirabeau, des bâtiments municipaux, des entreprises des véhicules". Plus de 3.000 hectares ont été incendiés dans la nuit du 10 au 11 août aux portes de Marseille.
"Des brûlots se rallument". "L'incendie n'est pas totalement terminé. Des brûlots se rallument, il y a eu 20 nouveaux départs de feu sur le site de l'incendie dans la nuit de samedi à dimanche. Aujourd'hui encore, il y a des racines qui se consument et sont susceptibles de faire repartir un incendie", a précisé Yves Rousset. La question du débroussaillement a été abordée durant la réunion avec les élus, "une obligation diversement remplie par les propriétaires suivant les sites", a noté le préfet. Il a annoncé la mise en place, dès septembre, "d'un dispositif fondé sur la pédagogie" mais aussi "des mesures contraignantes pour se substituer et faire le travail à leur frais", des propriétaires qui ne respectent pas l'obligation de débroussaillement.
Plusieurs enquêtes ouvertes. Le coût total des destructions n'a pas encore été évalué, a précisé Yves Rousset. Interrogé sur l'origine des incendies, le préfet a répondu que "l'enquête judiciaire était en cours" et qu'il n'y avait à l'heure actuelle "pas d'élément sur l'évolution du dossier". Une enquête a été ouverte par le parquet d'Aix-en-Provence sur l'origine de l'incendie de Fos-sur-Mer, à proximité de nombreux sites industriels sensibles classés Seveso. Une enquête est également menée pour établir la nature du départ du feu à Rognac, au nord-ouest de Marseille. Pour ces deux incendies la piste du départ de feu spontané n'est pas privilégiée, l'intervention humaine est probable, sous forme volontaire ou accidentelle, avait affirmé la procureure de la République d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal, le 12 août.