Il faudra encore de longues semaines avant que les feux ne soient totalement éteints. 1:35
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Benjamin Peter, édité par Ophélie Artaud
Une semaine et demie après le début des incendies, les feux ne sont toujours pas fixés, mais ne progressent plus depuis mercredi. Les pompiers pensent déjà à l'après, mais ils savent qu'ils vont devoir s'armer de patience et réaliser un travail de fourmi pour éteindre complètement le feu et éviter les reprises.

Enfin une lueur d'espoir en Gironde. Une semaine et demie après le début des incendies qui ont ravagé plus de 20.000 hectares de forêt, un peu plus de 10.000 personnes ont été autorisées à regagner leur domicile dès ce vendredi soir. Que ce soit vers Landiras ou près de La Teste-de-Buch, les feux ne sont toujours pas fixés, mais ils ne progressent plus depuis mercredi. Les pompiers pensent donc déjà à l'après, même s'ils savent qu'il faudra du temps pour éteindre complètement ces incendies.

"Un travail de longue haleine"

C'est à l'aide d'un drone prêté par l'armée de l'air et équipé d'une caméra thermique que les pompiers repèrent les points chauds pour les traiter. Mais ce qu'ils redoutent, c'est la tourbe. Des sondages ont permis de s'apercevoir que le feu s'enterrait jusqu'à 80 cm dans le sol. Pour le sous-préfet de Langon, Vincent Ferrier, il va falloir s'armer de patience. "Avant que le feu ne soit complètement éteint, ça va prendre du temps. La zone est tellement immense, il va avoir une grande surveillance, donc on sait qu'il va se passer plusieurs semaines avant de pouvoir être rassurés sur ce secteur. Donc même fixé, on aura encore des risques à l'intérieur du secteur concerné."

 

C'est un travail de fourmi qui débute pour les pompiers. "On ne peut le faire qu'avec une pelle, un râteau, un seau ou un pulvérisateur. Il faut creuser car ça s'enterre et les morceaux de bois brûlent comme du charbon", explique le colonel Charles Fourcade. "Vous regardez le sol, il fume. On n'a pas le choix. Il faut gratter pour éviter que ça se propage un peu plus loin. Ça va être un travail de longue haleine. Il faut y avoir de très fortes pluies pour que ça noie le sol en profondeur. En général, ce n'est pas avant le mois d'octobre."

 

Il donnait l'exemple d'un feu de tourbe de 350 hectares qu'il avait dû traiter du côté de Lacanau. Il avait alors fallu deux mois pour l'éteindre complètement. Alors le colonel compte sur les maires et les associations dans les prochaines semaines et les prochains mois pour seconder les pompiers qui ne pourront pas conserver un dispositif aussi conséquent.