Partout en France, certains incendies commencent à être maîtrisés. Celui qui touche le Jura, où 660 hectares de végétation ont brûlé, n'est pas encore fixé. En Bretagne, près de 300 hectares de la forêt de Brocéliande sont aussi partis en fumée, mais le feu était contenu aux deux tiers, hier après midi. En Ardèche, un autre incendie déclenché mercredi soir a été fixé. Et puis, en Gironde, le feu n'a pas progressé depuis 48 heures. Les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnacq-et-Muret ont même été autorisés à rentrer chez eux hier soir. Les 1.100 pompiers français qui sont sur le terrain ont reçu l'aide de collègues allemands, roumains, polonais et autrichiens. Au total, 361 pompiers européens sont sur place, avec aussi quatre canadairs. Europe 1 a rencontré les pilotes.
Un lexique technique précis pour échanger
Habillé avec une combinaison bleu marine et ses lunettes de soleil sur le nez, Anastasios s'apprête à monter à bord de son Canadair. Ce pilote grec est heureux de pouvoir prêter main forte "On se sent bien parce que nous avons le sentiment de vous aider. C'est très important. Vous voyez les incendies chaque année en Grèce, nous le voyons ici en ce moment en France, ça fait du bien d'être présent pour aider."
Même s'il est habitué à lutter contre des feux très importants en Grèce, cette fois-ci, lui et ses collègues ne pourront pas s'envoler seuls, explique Claire Kowalewski, colonel de sapeurs-pompiers. "Un Canadair français sera toujours leader de la patrouille et il sera suivi par les avions étrangers. En fait, l'activité de largage d'eau peut être dangereuse pour les troupes au sol. Évidemment, il est plus facile en France d'avoir un pompier français qui donne une autorisation de largage du sol à un pilote français." Et pour communiquer plus facilement à bord des avions, les pompiers français et étrangers utilisent un lexique technique très précis et en anglais.