Les opérations de "noyage" des braises pour éviter la reprise des incendies qui ont parcouru mercredi plus de 3.000 hectares au nord-ouest de Marseille étaient toujours en cours vendredi matin, ont rapporté les services de secours. Le "noyage" de ces "points chauds" dans le langage des pompiers, à Rognac-Vitrolles et aussi à Fos-sur-mer, sur les bords de l'étang de Berre, au nord-ouest de Marseille, a débuté jeudi matin après que les pompiers furent parvenus à fixer les violents incendies qui, attisés par un fort mistral, ont détruit 3.300 hectares de garrigue aux portes de Marseille.
Le vent perd en intensité. Vendredi matin, comme la veille, le vent avait considérablement baissé d'intensité rendant les pompiers optimistes. "Le mistral s'est atténué, nous passons cet après-midi en brise de mer, ce qui est favorable", ont précisé les pompiers. A Rognac-Vitrolles, 2.500 hectares sont partis en fumée. A Fos-sur-Mer, 800 hectares ont brûlé. Selon le bilan de la préfecture de région jeudi soir, 3 personnes ont été blessées, dont une gravement. Trois habitations, un restaurant et un garage automobile ont été détruits de même que 11 véhicules et 17 habitations ont été endommagées de même qu'un groupe scolaire. 300 usagers ont été privés d'électricité.
La piste criminelle privilégiée. Mercredi, le parquet d'Aix-en-Provence a ouvert une enquête sur l'origine de l'incendie de Rognac-Vitrolles après qu'un homme eut été interpellé à proximité d'un départ de feu où des riverains l'avaient aperçu. Placé en garde à vue, l'homme doit être déféré ou remis en liberté dans la journée de vendredi. Depuis Tulle, François Hollande a évoqué la possibilité d'une piste criminelle pour certains des incendies qui ont frappé les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales et la région de Béziers. "En ce moment, nous faisons face à plusieurs incendies, dont certains d'origine criminelle, et nous retrouverons leurs auteurs", a promis le président.