Le groupe Agir ensemble va déposer mercredi un projet de loi à l'Assemblée nationale pour mettre sur pied un dispositif d'isolement des malades du Covid. Entre indemnité journalière et forte amende en cas de non-respect de son isolement, le texte de cette proposition de loi prévoit également la mise en place d'un "référent santé".
Emmanuel Macron l’a brièvement évoqué mardi soir lors de son allocution : il faut améliorer l’isolement des personnes malades du Covid-19. Beaucoup de gens qui se savent malades, asymptomatiques ou avec des symptômes légers, continuent d'aller travailler et prennent donc le risque de contaminer leurs proches. Pour améliorer cet isolement, indispensable pour casser les chaînes de contaminations, le groupe Agir ensemble va déposer ce mercredi une proposition de loi en ce sens à l’Assemblée nationale.
>> LIRE AUSSI - Ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron sur le déconfinement progressif
Un "référent santé" pour apporter la nourriture et les médicaments
Car ces députés ne veulent plus entendre le mot reconfinement dans les prochains mois. "Le stop and go, ce n’est plus tenable psychologiquement et économiquement", assure un élu du groupe Agir. Ils proposent donc de tester massivement la population, pour mieux connaître le nombre de cas positifs, avant de passer à l'isolement des malades. Mais ce dernier doit se faire dans de bonnes conditions. "Il faut traiter dignement ces personnes", abonde au micro d'Europe 1 Olivier Becht, le président du groupe Agir.
Pour le député, les malades doivent également recevoir de l'aide d'un "référent santé qui leur apporterait de la nourriture, des médicaments et des soins." Par ailleurs, cet "isolement sera indemnisé", pointe Olivier Becht.
Des indemnités journalières...
Des indemnités journalières qui se feraient sur le même modèle qu'un congé maladie pour les salariés. Une compensation financière est également prévue dans la proposition de loi pour les indépendants qui ne pourraient pas travailler.
... mais une lourde amende en cas de sortie non-autorisée
Mais ces aides s'accompagnent aussi de règles strictes. Si les malades ne respectent pas leur isolement, qu'il se fasse chez eux ou dans le lieu d'accueil mis à leur disposition, une amende de 1.500 euros est envisagée. Une somme qui pourrait amener certains resquilleurs à réfléchir avant de mettre le nez dehors en se sachant malade.
Reste que le gouvernement hésite à mettre en place une obligation d'isolement. Certes, pour l'heure, il n'est pas assez respecté, mais lui adosser une obligation pourrait avoir un effet contre-productif. En effet, pour éviter la quarantaine, les Français pourraient tout simplement ne plus se faire tester.