Après quatre jours de garde à vue, le haut-fonctionnaire du Sénat interpellé dimanche par la DGSI car soupçonné d’avoir divulgué des informations à la Corée du Nord a été mis en examen jeudi soir pour trahison. Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de quitter le territoire, interdiction de contacts et d'exercer sa profession.
Le juge d'instruction l'a mis en examen pour trahison par livraison d'informations à une puissance étrangère, recueil en vue de livraison d'informations à une puissance étrangère et intelligence avec une puissance étrangère. Interpellé dimanche soir, il avait été placé en garde à vue à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dans le cadre d'une enquête ouverte en mars.
Auteur de travaux sur la Corée du Nord. Les enquêteurs de la DGSI cherchent à déterminer si Benoît Quennedey, un des administrateurs de la direction de l'architecture, du patrimoine et des jardins du Sénat, a effectivement "fourni" des informations au régime de Pyongyang, a détaillé la source proche de l'enquête. Selon l'émission Quotidien, ses bureaux au Sénat ont été perquisitionnés.
Ancien diplômé de l'ENA, Benoît Quennedey a consacré plusieurs travaux à la Corée du Nord. Président de l'Association d'amitié franco-coréenne, il a voyagé à de multiples reprises dans l'ensemble de la péninsule coréenne depuis 2005, selon le site des éditions Delga qui ont publié son ouvrage La Corée du Nord, cette inconnue. En 2013, il a également signé un essai sur l'économie du régime de Pyongyang intitulé L'Économie de la Corée du Nord, Naissance d'un nouveau dragon asiatique (Ed. Les Indes Savantes).