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Louise Sallé // Crédit photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Filmée en train de frapper une élève de trois ans dans une école maternelle à Paris, l'enseignante avait été visée par une plainte et suspendue. Une deuxième plainte a été déposée par une autre mère, concernant des faits de violence survenus il y a douze ans. Selon les informations d'Europe 1, le rectorat de Paris était au courant de cette affaire.

L'enseignante filmée en train de frapper une élève de trois ans dans une école maternelle à Paris avait été visée par une plainte la semaine dernière et suspendue. La petite s'est vu prescrire une incapacité temporaire totale de deux mois.

Sa maîtresse a de nouveau été convoquée au commissariat ce lundi. Elle est placée en garde à vue. Une deuxième plainte a été déposée par une autre mère, concernant des faits de violence survenus il y a douze ans. Une affaire pour laquelle le rectorat de Paris était au courant.

Le rectorat de Paris alerté en mai 2012

Dans les documents qu'Europe 1 a pu consulter, le rectorat est alerté en mai 2012 par une mère d’élève dont le fils aurait été giflé par cette même enseignante. L’académie de Paris lui répond au mois de juillet de cette même année qu’une enquête a été diligentée, mais que l’enfant a indiqué que personne ne l’avait frappé.

Cet incident devient "éclairci", selon l’institution, mais n’empêche pas l’avocat de la maîtresse d’écrire deux jours plus tard à cette mère pour l’inviter à "modifier son comportement". Sans quoi elle se verrait visée par une plainte pour "dénonciation calomnieuse".

De l'intimidation de la part de l'enseignante 

Pour Maître Vanessa Edberg, l’avocate des deux familles qui accusent l’enseignante, c’est à cause de ce courrier que la plainte n’est déposée que douze ans plus tard. "L'avocate de cette maîtresse a indiqué sur les plateaux qu'elle n'avait jamais eus d'antécédent, alors même qu'elle avait menacé ma cliente, puisqu'elle est aussi ma cliente désormais, de porter plainte pour dénonciation calomnieuse et diffamation, en tentant évidemment de l'intimider et pour qu'elle fasse silence", détaille-t-elle.

L’enseignante a reconnu les faits pour le coup porté à la petite fille de trois ans, après la diffusion de la vidéo, mais pas la gifle qui serait donc survenue il y a douze ans.