En pleine expansion du coronavirus dans le monde, un scénario inédit se prépare dans les aéroports parisiens : fermer temporairement un terminal. En regroupant les vols qui restent dans les autres terminaux, l'objectif visé est de faire des économies. Une stratégie qui permettrait de faire face à la baisse du trafic, alors que les aéroports de Roissy et d'Orly sont désertés à cause de l'épidémie de Covid-19.
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Selon nos informations, la fermeture, dans un premier temps, du terminal 3 de Roissy est à l'étude. Si ce n'est pas suffisant, d'autres terminaux – autre que celui-ci, dont partent des vols low-cost – pourraient fermer. D'après une source aéroportuaire, l'entreprise Aéroports de Paris (ADP) a demandé à ses différents partenaires d'étudier la faisabilité d'un tel projet. Mais, de son côté, ADP ne veut pas commenter.
L'annulation des vols facilitée par Bruxelles
Les aéroports parisiens risquent de se vider encore plus si l'Europe suspend à la demande des compagnies la règle du 80-20. Celle-ci leur impose d'effectuer au moins 80% des vols prévus pour assurer la redistribution des créneaux. Et, l'échéance approche : la semaine prochaine, la Commission européenne fera une proposition de texte de loi. Si elle est adoptée, "notre plan de vol sera réduit encore plus", assure une compagnie aérienne. De quoi encourager la fermeture de terminaux.
Par ailleurs, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a indiqué mercredi que la question de la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) "ne saurait se poser dans l'immédiat compte-tenu des conditions" actuelle du marché dues à la crise du coronavirus et du pétrole.