1:26
  • Copié
et AFP , modifié à
Selon les informations d’Europe1, le renseignement parisien s’attend à la présence de 40.000 à 70.000 manifestants dans la capitale jeudi, à l'occasion de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que "12.000 policiers et gendarmes" seraient mobilisés jeudi en France, dont "5.000 à Paris" 

La direction du renseignement de la préfecture de police de Paris s’attend à la présence de 40.000 à 70.000 manifestants jeudi dans la capitale, selon les informations d'Europe 1, à l'occasion de la neuvième journée d'action intersyndicale contre la réforme des retraites. Le renseignement prévoit également la présence de 400 à 600 Gilets jaunes ainsi que 400 à 600 éléments radicaux. Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi que "12.000 policiers et gendarmes" seraient mobilisés jeudi en France dont "5.000 à Paris".

Selon les informations d'Europe 1, environ 20 unités de forces mobiles vont être déployées sur le seul périmètre de la place de la Concorde, de l'Élysée et de Matignon, ces lieux état dans le viseur de certains manifestants. Depuis la semaine dernière, les forces de l'ordre font face à près de 1.200 manifestations spontanées et souvent non déclarées à travers tout le pays, ce qui a encore été le cas ce mardi soir place de la République à Paris, mais aussi à Nantes, Montpellier ou Chambéry.

Ces cortèges mobiles qui se forment spontanément sont difficiles à repérer et à maîtriser, et sont généralement émaillées de violences et de feux de poubelles, toujours entassés sur les trottoirs de Paris à cause de la grève des éboueurs. Depuis jeudi dernier, plus de 855 manifestants ont été interpellés dans toute la France. Dans la capitale, sur les 425 placés en garde à vue, seuls 52 personnes ont fait l'objet de poursuites judiciaires, faute de preuves dans les dossiers.

300 policiers et gendarmes blessés depuis le début des manifestations

Venu apporter son "soutien" aux membres des forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur les a appelés à "ne pas répondre aux provocations de l'extrême gauche" qui, selon lui, cherche "à déstabiliser l'Etat en s'en prenant aux ouvriers de la sécurité". "Ne tombez pas dans cette provocation", a-t-il insisté. Depuis que les manifestations se sont enchaînées contre la réforme des retraites, il y a deux mois, "plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés", a-t-il dit. Il a évoqué le cas de deux blessés graves, l'un, le jour-même à Fos-sur-Mer, qui a eu une fracture de la malléole et l'autre, blessé à la mâchoire. Il n'a pas donné d'indication de lieu et de date concernant ce blessé.

A propos des critiques contre des gardes à vue de manifestants qui seraient "arbitraires", selon des avocats, magistrats et des politiques, Gérald Darmanin a fait valoir que ces gardes à vue sont toujours décidées "sous l'autorité du parquet". Depuis jeudi, date du recours au 49-3 par le gouvernement pour l'adoption de la réforme des retraites, le ministre a affirmé qu'il y avait eu "855 interpellations en France dont 729 à Paris pour 843 gardes à vue" et "toujours sous l'autorité du parquet". "Oui à la liberté de manifester, non au désordre, à la bordélisation", a prévenu Gérald Darmanin, en dénonçant les rassemblements sauvages des derniers jours.