Anticiper, prévoir, planifier… Telles sont les missions quotidiennes des zones de défense. Selon les informations d’Europe 1, un certain nombre de procédures sont vérifiées d’initiative ces derniers jours par les préfets, comme le recensement des abris souterrains, la vérification des sirènes ou les stocks de tenues de protection chimique.
Objectif : s’assurer que les dispositifs de gestion de crise fonctionnent bien, dans un contexte de guerre en Ukraine. Un haut fonctionnaire se veut rassurant : "Pas d’inquiétude à avoir, ce sont des procédures de vérification classique". Autrement dit, un principe de précaution pour avoir une photographie en temps réel des capacités de réponse à une éventuelle crise majeure sur le territoire.
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S'assurer que les capsules d'iodes soient bien acheminées
À titre d’exemple, la zone de défense de Paris, sous la houlette du préfet de police, s’est replongée ce week-end dans le plan "Orsec Iode". Comment, en cas de risque radioactif, les capsules d’iode pourraient-elles être acheminées et distribuées jusque dans les foyers des Franciliens ? Depuis les lieux de stockage jusque dans les pharmacies et les points de distribution, les process sont-ils bien tracés ?
Les services ont par ailleurs fait l’inventaire des procédures d’urgence. Parmi elles, le recensement des abris souterrains. Ces derniers, dont la localisation est protégée par le secret de la défense nationale, pourraient être réquisitionnés en cas de crise majeure en surface pour assurer une continuité de l’État. En clair, ces lieux où iraient les services régaliens sont-ils bien identifiés ? Quelle procédure activer si la situation se présentait ?
Signaler et réparer les sirènes d'alerte
Mercredi dernier, comme chaque premier mercredi du mois, les sirènes ont retenti. Ce dispositif est un maillon essentiel dans l’alerte aux populations. Toutes celles qui sont endommagées doivent être signalées et réparées. Enfin, les policiers et les pompiers vérifient depuis ce mardi dans leurs stocks que les tenues de protection au risque NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) sont opérationnelles et qu’elles sont en nombre suffisant.
Selon nos informations, d’autres zones de défense ont, elles aussi, pris des mesures de précaution similaires ces derniers jours. Comme dans une région côtière où la sécurisation a été renforcée aux abords des ports, des aéroports et des centrales nucléaires.