Répondant à un besoin de consommer plus responsable, les marques de les cosmétiques "clean" se développent, et d'autres font évoluer leurs gamme vers plus d'éthique. Guillaume Motte, directeur de Sephora Europe, et Juliette Lévy, co-fondatrice de Ohmycream, étaient les invités de La France bouge, lundi sur Europe 1.
Les cosmétiques "clean", ou respectueuses de l'environnement, se développent de plus en plus. Soucieuses d'utiliser davantage de produits naturels, vegan et non testés sur les animaux, les marques s'échinent à proposer des gammes plus responsables. C'est notamment le cas de Ohmycream, boutique de "beauté alternative", dont la co-fondatrice, Juliette Lévy, était l'invitée, d'Europe 1, lundi. Directeur Europe et Moyen-Orient de l'enseigne Sephora, Guillaume Motte était également dans l'émission La France bouge, pour expliquer comment Sephora s'adapte à cette tendance pour répondre à cette demande croissante.
"Une 'blacklist' des produits qu'on ne souhaite pas voir"
Les cosmétiques éthiques doivent répondre à plusieurs critères, explique Juliette Lévy. "C'est un équilibre, un compromis entre trois choses: l'efficacité d'une formule, la sûreté des ingrédients et la dimension éco-responsable des marques que l'on distribue". En effet, comme de nombreuses marques, Ohmycream fonctione avec un vrai regard sur la liste INCI, qui permet d'analyser la composition des ingrédients. "On vérifie qu'il y a des actifs, qu'il y a le moins de remplissage possible, et il y a une 'blacklist' des produits qu'on ne souhaite pas voir", poursuit-elle.
Pour rentrer dans ces critères, les marques sont de plus en plus nombreuses à faire évoluer leur stratégie, remplaçant des ingrédients sujets à polémiques par des alternatives plus respectueuses. Des marques vendues notamment par la chaîne Sephora, et dont les produits "clean" ont aujourd'hui la cote, affirme son directeur Europe, Guillaume Motte.
Taux d'ingrédients naturels supérieurs à 90% et emballages recyclables
"C'est une tendance de fond qu'on observe et aujourd'hui, toutes les marques travaillent pour rendre leur formule de plus en plus clean, transparente, parce que c'est une attente des clients", explique-t-il au micro d'Europe 1. Le mastodonte de la cosmétique, qui compte plus de 2.000 magasins dans le monde, et quelque 330 boutiques en France, a d'ailleurs lancé plusieurs programmes, baptisés "Good for you" (bon pour vous) et "Good for the planet" (bon pour la planète).
"On a lancé cette initiative qui permet de repérer quels sont les produits qui ont un taux d'ingrédients naturels supérieurs à 90%, quelles sont les marques qui jouent le jeu de "Good for the planet", qui utilisent des emballages plus recyclables", développe Guillaume Motte. "C'est un chemin dans lequel tout le monde est embarqué, et il faut qu'on continue", poursuit-il, assurant que cela n'implique pas nécessairement que les produits soient plus chers.