Ils estiment que leur sécurité n'a pas été assurée par les autorités. Une trentaine d’habitants du Cannet, une commune située au nord de Cannes, vont porter plainte contre X. Selon eux, les intempéries qui ont dévasté la Côte d'Azur samedi dernier auraient pu être moins dévastatrices. Tous habitaient dans le même quartier du Carimaï, où une femme a été emportée par le torrent.
Une seule issue. Le hameau du Carimaï est construit au bout d'un entonnoir. 36 maisons HLM y ont été construites entres deux barrières naturelles, une falaise couverte d'arbres et la rivière. Quand les eaux sont montées, les habitants se sont sentis piégés puisque pour sortir du quartier, il n'y a qu'une seule route.
"On ne lâchera rien". Samedi dernier, Patrick est resté plusieurs heures coincé sur son toit. Pour lui, les élus, le bailleur social et les responsables des travaux sont responsables de ne pas avoir prévu de sortie de secours plus large : "le hameau est en cul-de-sac, on n'avait aucune issue et si ça continuait, on mourrait tous". Il rapporte avoir mis en garde les autorités "X et X fois" et prévient : "aujourd'hui, on n'a plus rien et on a perdu une voisine, donc, on ne lâchera rien".
Des aménagements insuffisants ? Depuis plusieurs années, le syndicat inter-communal a élargi la rivière et a même creusé deux bassins afin de retenir les eaux en amont. Mais pour son président, Jean-Luc Gay, ces aménagements étaient prévu pour un torrent deux fois pus petit que celui du week-end dernier. "L'élargissement du cours d'eau permettait d'absorber 53m2 par seconde et là, on était à plus de 100 m2 seconde, les travaux ne sont donc pas adaptés", explique-t-il au micro d'Europe 1. Des élus cannois estiment même que ce hameau n'aurait jamais du être construit en zone rouge et envisagent de le détruire plutôt que de le réparer.