Inondations : "Tout nage dans plus d'un mètre d'eau"

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L'inondation a fait des ravages également aux alentours de Breteuil-sur-Iton © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Théo Maneval, édité par Ugo Pascolo , modifié à
REPORTAGE - Dans l'Eure, une cinquantaine de personnes a dû quitter leur logement à cause des inondations. Après une nuit au sec, tous n'ont qu'une seule envie : commencer le nettoyage pour oublier le plus rapidement possible.
REPORTAGE

Après un mois de mai record en terme d’impacts de foudres, les orages et les inondations sont toujours d'actualité en ce début du mois de juin. Météo France a confirmé ce mercredi matin la vigilance orange pluie-inondations pour cinq départements dont l'Eure, où un homme est mort mardi emporté dans sa voiture par la crue d'un affluent et près de cinquante sinistrés ont été relogés. A Breteuil-sur-Iton, les images des torrents de boue à l'assaut de sa maison hantent encore Josseline. 

"Le frigo, le congélateur, la machine à laver, les lits, les matelas, les photos, tout est noyé". "J'ai peur que ça recommence, j'ai eu peur toute la nuit, j'ai dormi à peine une heure", explique-t-elle après avoir passé une nuit au chaud chez sa fille. "Je voyais l'eau monter qui boulonnait, franchement c'est dur", ajoute-t-elle. D'autres ont dormi dans une chambre d'hôte réquisitionnée par la mairie, car si la décrue est amorcée par endroit, la rivière bouillonne toujours et est loin d'avoir regagnée son lit. "Tout nage dans plus d'un mètre d'eau", confirment Lucien et Martine qui ont pourtant fait tourner des pompes à eau toute la nuit, sans succès. "Le frigo, le congélateur, la machine à laver, les lits, les matelas, les photos, tout est noyé", ajoute le couple. 

Attendre la décrue avant le nettoyage. Après une nuit de sommeil au sec chez un proche ou dans une chambre d'hôte, tous n'attendent qu'une seule chose : commencer le nettoyage. "Avec une bonne nuit on récupère, on va mettre ça de bon pied bon oeuvre", explique Régis, un habitant. "On va d'abord faire des photos et après on fera venir l'assurance, mais comme la rue n'est pas praticable, il faut encore attendre que l'eau baisse pour voir si les dépanneuses peuvent venir chercher les voitures", détaille-t-il. Une attente qui pourrait durer plusieurs jours puisque les sols sont encore gorgés d'eau.