Un comité chargé de réfléchir aux façons de commémorer les attentats et composé notamment de philosophes et d'historiens a été installé lundi par la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Le comité devra "engager une réflexion sur le champ immense de la mémoire des attentats subis par la France, (...) en explorant toutes les expressions que peuvent revêtir le souvenir et les hommages", a déclaré la garde des Sceaux. L'objectif est que "le souvenir de ces tragédies puisse être perpétué à travers les âges, enseigné aux générations futures", a-t-elle ajouté.
Sur les attentats de 2015 mais pas seulement. Cette instance travaillera sur les attentats qui ont frappé la France depuis 2015, mais aussi sur des attaques terroristes antérieures, depuis celle du Drugstore Saint-Germain de septembre 1974 qui avait fait 2 morts, a précisé Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes.
Ce comité, qui devra rendre ses conclusions à la fin du mois de juin à la garde des Sceaux, compte dix membres dont l'historien Jean-Pierre Azéma, Marc Crépon, directeur du département philosophie à l'Ecole normale supérieure de Paris (ENS), Isabelle Chaudieu, chercheuse à Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui travaille sur l'état de stress post-traumatique. Ils rencontreront des associations de victimes et d'aide aux victimes, mais aussi des spécialistes réfléchissant à la mémoire et des personnes travaillant sur ces sujets à l'étranger afin de voir comment d'autres pays commémorent leurs victimes.