Menaces, injures et sabotages jonchent désormais le quotidien des agents de l'Office national des forêts, mais aussi des membres l'Union de la coopération forestière française. Les forestiers sont devenus les cibles privilégiées des militants écologistes.
"Tous les quinze jours"
"Ils nous arrachent nos panneaux et ils taguent nos véhicules. Avant nous avions trois ou quatre attaques dans l'année, maintenant c'est tous les quinze jours", se désole au micro d'Europe 1 Cyril, forestier à Neubourg. Un vandalisme qui n'épargne personne. "Une fois ils ont volé le fioul dans les réservoirs. Ils ont aussi cassé les carreaux et éparpillé mes affaires personnelles, dont les photos de mes enfants", indique, désabusé, Charles qui conduit des engins sur un chantier normand.
"Ça nous touche"
Ces attaques engendrent des dégâts pouvant parfois s'estimer à plusieurs centaines de milliers d'euros. Face à cette montée des violences, François Heutte, directeur d'agence chez coopérative Alliance Forêt Bois, mise sur la pédagogie. "Ça nous touche. Quand on fait face à des gens qui ne cherchent pas à comprendre. Ça nous arrive de faire descendre le chauffeur de l'engin pour aller passer quelques minutes avec les promeneurs pour leur expliquer qu'on fait bien les choses et que les générations futures puissent apprécier une forêt de qualité et qui apporte un produit bois dont la société a besoin pour de multiples usages", explique-t-il. Pour mieux faire passer ce message, les agents des forêts accueillent depuis quelques mois des collégiens et lycéens.